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un an après, “les chantiers sont toujours d’actualité” dans la Manche

Par

Sébastien Lucot

Publié le

2 novembre 2024 à 16h30

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Un an après le passage de la tempête Ciarán, le couvreurs sommes toujours en train de réparer le dommages causés par des vents dépassant 170km/h. Entretien avec Kévin Lemoine, couvreur dans la région de Coutances (Manche).

Les toitures ont beaucoup souffert lors de cette tempête extraordinaire. Comment avez-vous vécu après Ciaran ?

Il s’agissait de couvertures, de réaménagements… Nous sommes intervenus conjointement avec les pompiers qui sécurisaient les habitations, principalement pour les mettre hors d’eau. C’était un dépannage.

Sachant que vous opérez autour de Gavray et de Coutances, une zone durement touchée, vous a-t-on beaucoup demandé ?

Nous ne sommes que deux dans l’entreprise. Pendant plus d’un mois, jusqu’en décembre je dirais, pendant que les gens contactaient et traitaient les dossiers auprès de leurs assureurs, nous intervenions chaque jour à 5 endroits différents auprès de mon patron. Et c’est sans compter les dépannages que j’ai effectués pour le compte de ma microentreprise. Je pourrais finir à 22h

Ces travaux d’urgence passés, l’heure des vraies réparations est arrivée. Comment as-tu fait ?

En début d’année, nous avons dû refaire beaucoup de toitures. Là où il y a eu le plus de dégâts, c’est vers Lingreville, sur la côte ouest, en bord de mer. Parfois les cadres avaient bougé. Nous avons donc dû les refaire en plus de la couverture. Et aujourd’hui, les chantiers liés à la tempête se poursuivent. Souvent à cause du retard des assurances.

“On craint le moindre coup de vent”

Cette charge de travail supplémentaire était-elle la bienvenue ?

Pas vraiment, non. Pendant le Covid, les Franciliens ont acheté des biens immobiliers dans notre région et ont entrepris des travaux de rénovation, notamment ceux liés à la toiture. Ce sont des travaux qui se déroulent sur plusieurs mois, voire plusieurs années. La tempête a frappé alors que notre carnet de commandes était plein. Nous avons donc dû décaler de quelques mois les chantiers ; nous avons bien entendu donné la priorité aux personnes concernées.

Aujourd’hui, alors que nous entrons dans la période hivernale propice aux vents violents, appréhende-t-on une nouvelle flambée ?

En effet, on craint désormais le moindre coup de vent. Je vérifie régulièrement la météo, en espérant que cela ne se reproduise plus.

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