L’ARGENT PAR LES FENÊTRES – Dans une petite ville de Normandie, ce projet souhaité par le ministre de l’Environnement de l’époque a pris fin. Sept ans après leur installation, les panneaux photovoltaïques ont été démontés en mai 2024.
Dans cette série d’articles, Le Figaro se lance à la recherche des millions perdus, gaspillés dans des projets inutiles ou de mauvaise taille, alors même que les finances publiques sont exsangues.
Au-dessus de la route solaire de Tourouvre-au-Perche (Orne), le ciel normand s’annonce gris. Ce lundi 27 mai 2024, sur la départementale 5, les panneaux solaires ont été retirés du tarmac entre deux averses, 7 ans seulement après leur installation. Ce jour-là, un “expérimentation” lancé avec beaucoup de succès, et dans lequel des millions d’euros ont été investis, s’est terminé en catimini.
Retour en arrière. Le 22 décembre 2016, la météo n’était guère meilleure. Seul le manteau rose fuchsia de Ségolène Royal se démarque dans ce paysage hivernal du Perche. Pas de quoi décourager le ministre de l’Environnement du gouvernement Cazeneuve, qui défile, radieux, rue du Général de Gaulle comme un mannequin sur un podium du semaine de la mode. Le bruit de ses talons contre les pavés photovoltaïques et le crépitement des caméras complètent le tableau. Pour l’occasion, une armada de journalistes est venue, le temps de quelques heures, grossir la population de Tourouvre-au-Perche, village de 3.000 habitants situé à une vingtaine de kilomètres au sud de L’Aigle, dans l’Orne.
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