– L’hôpital d’Yverdon pourrait quitter la ville
Des surcoûts abyssaux ont conduit au gel du projet « eHnv du futur ». Différents scénarios se dessinent et rien ne garantit que le site restera au cœur de la capitale.
Publié aujourd’hui à 6h08
Construit en 1988, l’Hôpital d’Yverdon doit absolument être transformé.
PATRICK MARTIN
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Et si le nouvel hôpital d’Yverdon était construit ailleurs qu’à Yverdon ? « Aujourd’hui, rien n’est tabou », assure Jean-Blaise Wasserfallen. Le président du comité directeur des Établissements hospitaliers du Nord Vaudois (eHnv) commence visiblement à digérer les coût supplémentaire catastrophique ce qui frappe durement le projet d’extension et de transformation de ce bâtiment érigé en 1988.
Suite à la phase d’avant-projet qui s’est terminée ce printemps, l’estimation finale était supérieure de 180 millions de francs aux 308 millions de l’estimation initiale. Sans compter les 7 millions supplémentaires que devrait coûter la construction du parking silo qui doit accompagner le nouveau bâtiment.
La très mauvaise qualité du sous-sol (d’un point de vue sismique et géologique) et l’augmentation des coûts de construction sont les principales causes de ce coup dur, qui intervient heureusement avant l’arrivée des excavateurs.
Un seul hôpital au final ?
Rattrapé par la froide réalité des chiffres, le conseil d’administration n’a eu d’autre choix que de suspendre le programme « eHnv du futur » jusqu’à mi-juillet, histoire d’y voir plus clair parmi les différents projets de scénarios qui se dessinent.
Le regroupement des activités de soins aigus (prévus à Yverdon) et des activités de rééducation (à Orbe) en un seul lieu en fait partie. En tenant également compte d’un site autre qu’Yverdon. “Mais où? Les sols de la plaine de l’Orbe sont également très complexes. Les plus stables se trouvent à Chamblon et à Saint-Loup. Encore faudrait-il y trouver une superficie de 4 à 5 hectares et la légaliser», note le directeur général Marc Allemann. Quoi qu’il en soit, rien ne peut se faire sans un soutien politique important.
Deux choses sont cependant sûres. D’une part, le statu quo n’est pas une option viable. «Les coûts d’entretien des infrastructures vieillissantes de nos quatre sites existants sont trop élevés», déclare Marc Allemann. En revanche, les eHnvs ne pourront pas dépasser l’enveloppe de 400 millions dont elles disposent.
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