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Retroverso vise à recycler 3 000 tonnes de menuiseries par an

Hugo Régondeau a l’économie circulaire dans le sang. ” Quand j’étais petite, j’ai été baignée à la fois dans le monde de l’entrepreneuriat, grâce à la menuiserie de mes grands-parents paternels, et celui plus proche de l’environnement grâce à mes grands-parents maternels qui étaient agriculteurs. », dit-il. Il a approfondi cette double culture au cours de ses études en complétant d’abord un diplôme en gestion, puis une maîtrise en sciences de gestion de l’environnement. A la fin de son cursus, il a combiné ces deux mondes en découvrant l’économie circulaire au sein de l’association La Matière de Périgny. ” J’avais déjà le projet de rejoindre l’entreprise familiale tout en y apportant le côté recyclage. », dit-il.

Entrepreneur à la recherche d’un terrain en friche

Après trois années passées à donner une seconde vie aux déchets, notamment issus du BTP, il rejoint les effectifs de Régondeau. Ici, tout en découvrant les différents métiers de la menuiserie (fabrication, pose, dépannage), il commence simultanément à travailler à la création d’une plateforme de recyclage des fermetures en bois, acier, aluminium et PVC.

« J’ai contacté la société Menrec qui possède une déchetterie à Saint-Allouestre (56) et qui cherche à développer un réseau de revendeurs. Ils se sont intéressés à mon projet et m’ont accompagné dans la création de la société Retroverso que j’envisage de créer », décrit Hugo Régondeau qui recherche actuellement un terrain d’environ 4 000 m² sur la communauté de communes de Marennes ou Rochefort. ” Une friche industrielle de préférence », souligne l’entrepreneur qui ambitionne d’être opérationnel d’ici un an.

Un objectif de 3 000 tonnes par an

En attendant le terrain, le futur chef d’entreprise a « bétonné » son projet : « Nous paierons à Menrec 20 euros (hors TVA) par tonne de menuiseries recyclées, et nous facturerons aux entreprises entre 150 et 200 €/t. Il faudra recycler 1 300 tonnes de menuiseries par an pour être rentable. Nous souhaitons commencer avec 1 500 tonnes avec pour objectif de passer à 3 000 tonnes, sachant que 6 000 tonnes sont jetées annuellement dans le département. ».

Avec cet objectif, Hugo Régondeau entend créer quatre emplois sachant que 90 % de la transformation sera réalisée mécaniquement. « Il y aura une insertion, je le veux », insiste le patron de Retroverso qui regarde déjà vers l’avenir en envisageant, à terme, de créer un magasin de revente de menuiseries d’occasion.

Situé à Marennes-Oléron, spécialisé
dans la fabrication et l’installation de menuiseries
extérieur, l’entreprise Régondeau emploie
37 personnes pour un chiffre d’affaires
de 3,5 millions d’euros en 2023.

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