Pendant trois jours, les cimetières seront un lieu de souvenirs. La Toussaint rassemble encore aujourd’hui la communauté autour des défunts. Un nouveau métier se développe, celui de soigner les tombes.
Un peu éclipsée par le plus divertissant « Halloween », la Toussaint reste néanmoins un moment fort pour la communauté. Hérité d’une longue tradition chrétienne depuis le IVee siècle, cette fête, au cœur de l’automne, instaura le culte des morts pratiqué par de nombreuses sociétés archaïques. Pendant trois jours, les cimetières seront un lieu de recueillement où la pratique religieuse a évolué. De commune, cette fête religieuse est devenue plus individuelle.
« Pour moi, c’est quand même leur donner vie »
Pour des raisons pratiques, les familles font aujourd’hui appel à des professionnels pour entretenir les tombes. Le métier de « nettoyeur de tombes » s’est développé aujourd’hui. Sophie Fettig en a fait sa deuxième activité professionnelle. Cette Bragarde, 40 ans, travaille à Bois-l’abbesse. Et depuis février, elle a lancé son activité, « La Fée Ange », proposant ses services d’entretien de tombes. C’est une perte dans sa propre famille qui a été le déclencheur. “La grand-mère était malade et ne pouvait pas aller au cimetière”explique-t-elle. Depuis, elle entretient environ deux tombes par semaine dans un rayon de 20 kilomètres autour de Saint-Dizier.. “Je leur parle, je leur dis bonjour”elle a souri, “mais c’est du travail, il faut apporter de l’eau, ça peut prendre plusieurs jours, pour nettoyer un monument par exemple.”
Un métier atypique mais qui s’adresse davantage aux vivants qu’aux morts. « Pour moi, c’est encore leur faire vivre, il y a un lien avec le vivant » reprend Sophie Fettig. Croyante, elle aimerait aussi qu’on s’occupe plus tard d’elle-même.
Parfois ce sont des personnes ayant déménagé et ne pouvant plus venir au cimetière qui font appel à ses services. “Il y a aussi des gens qui sont très tristes à l’idée de venir dans un cimetière ou des personnes malades”, continue-t-elle. Ayant investi dans du matériel, elle aimerait en faire son activité principale. Il a aussi eu l’idée de demander à la municipalité de faire de la Toussaint un moment “plus vivant”. « Pourquoi ne pas décorer les cimetières ?demande-t-elle.
Un travail enrichissant
Agée de 45 ans, Sabrina Humbert, habitante d’Éclaron, a elle aussi récemment lancé son
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