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Moins de places d’hébergement cet hiver en Meurthe-et-Moselle

Quel est le plan cet hiver pour accueillir les sans-abri ? La préfecture a présenté son plan de surveillance hivernale pour l’hiver 2024/2025. Il y aura moins de places mais l’Etat cherche des solutions pérennes.

Pour cet hiver, ce sont dans un premier temps 2 465 places d’hébergement disponibles dans le département, dont 1 768 pour les urgences. Cela représente 35 places de moins que l’an dernier. Ces logements ne sont pas supplémentaires, ils sont déjà en grande partie occupés en permanence ou de nuit avec des appels passés quotidiennement au 115. Les autorités peuvent créer des places supplémentaires en cas d’hiver très froid.

Outre l’hébergement, le plan prévoit plusieurs mesures : des accueils de jour à Nancy, Longwy et Briey, des tournées en maraude dans le Grand Nancy et le Pays Haut tous les jours ainsi que des haltes nocturnes. L’ensemble de ces dispositifs sont susceptibles d’être renforcés en cas de baisse des températures. A Nancy, un restaurant social est ouvert le soir géré par la mairie. Cela devrait permettre d’identifier les personnes et de les orienter progressivement vers un logement ordinaire grâce au travail des travailleurs sociaux.

Le bémol, le logement

La préfecture le reconnaît, le nombre de places diminue. Les services de l’Etat ont fermé l’année dernière plusieurs hôtels qui servaient de centres d’accueil. Ils étaient considérés comme insalubres. Cela n’a pas encore été compensé, reconnaît la préfète de Meurthe-et-Moselle Françoise Souliman : « nous ne réapprovisionnons pas autant de places en un an. J’aurais aimé que nous puissions rouvrir des lieux comme à la caserne du Sdis à Tomblaine et travailler sur les plus définitifs, c’est-à-dire des locaux, sur plusieurs centres d’une soixantaine de personnes« . Françoise Souliman recherche à Nancy là où les besoins sont les plus pressants.

Les services de l’Etat estiment qu’il manque une centaine de places pour relever le défi. Un tiers des demandes d’hébergement ne sont pas satisfaites, notamment par manque de place. Pour ce dispositif hivernal, nous l’avons démarré trop tard selon Monique Debay, déléguée CGT à l’association Accueil et réinsertion sociale : «tout l’aspect logistique, agencement des bungalows, ça prend du temps, on peut noter un manque d’anticipation« Il y a moins de places et les assistantes sociales sont de plus en plus difficiles à trouver, explique Annie Tourolle, directrice départementale de l’emploi, du travail et de la solidarité : «le plan hiver est opérationnel, des places supplémentaires sont créées. Je ne dis pas qu’on peut recruter du jour au lendemain, mais le recrutement peut se faire. C’est un peu long, un peu difficile mais c’est faisable.« L’hiver dernier, le plan grand froid n’a été activé que quelques jours début janvier dans le département.

 
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