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l’émotion de Yannick Alléno au procès du chauffeur qui a tué son fils

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BERTRAND GUAY / AFP Mort d’Antoine Alléno : l’émotion de Yannick Alléno au procès du chauffard qui a tué son fils (Photo de Yannick ALLéno en 2016)

BERTRAND GUAY / AFP

Mort d’Antoine Alléno : l’émotion de Yannick Alléno au procès du chauffard qui a tué son fils (Photo de Yannick ALLéno en 2016)

JUSTICE – “ L’inacceptable, l’intolérable « . Le procès du conducteur accusé d’avoir tué, au volant d’une voiture volée, ivre et sans permis, l’un des deux fils de Yannick Alléno, Antoine, en 2022, s’est ouvert ce jeudi 31 octobre à Paris.

Franky D. à la barre, faisait face à la famille Alléno. Le père d’Antoine, chef multi-étoilé, sa mère, son frère et sa petite amie. Le jeune homme de 27 ans comparaît libre sous contrôle judiciaire. Mis en examen notamment pour homicide involontaire avec au moins deux circonstances aggravantes, blessures involontaires et vol avec violence, il encourt dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.

Un drame qui a amené Yannick Alléno à commettre la création d’un délit de« homicide sur la route ».

Comme ” une scène d’attaque »

Alors que le prévenu est resté très avare dans sa réponse, répondant par « oui » ou « non » et expliquant ne plus se souvenir du jour du drame, Yannick Alléno a affirmé ne pas « se souvenir du jour du drame ». rien d’oublié ».

« Je suis rentré tard dans la soirée d’un voyage. Depuis ce jour je me dis que je n’aurais jamais dû être ici, Antoine aurait dû être dans son restaurant. Je me retrouve face à l’inacceptable, à l’intolérable », a-t-il déclaré à la barre avec émotion, rapporte sur X Noémie Shulz, grand reporter police-justice à FranceTv.

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“J’ai eu un message de mon autre fils, j’y suis allé, j’ai vu une scène de chaos”il a témoigné. « Mon fils sous une couverture, j’ai reconnu ses chaussettes rayées. J’ai aussi vu ces litres de son sang sur le sol. […] C’était comme une scène d’attaque. Je me suis allongé sur mon fils, j’ai crié”

“J’ai vu le pire”

Le chef étoilé affirme avoir « vu le pire », « son enfant derrière une vitre à l’institut médico-légal ». « Il n’y a pas de mots quand tu perds ton fils ou ta fille », a-t-il déploré, rappelant qu’en 2023, un peu plus de 600 jeunes sont « » disparu “, souvent “ dans ces circonstances proche d’Antoine ».

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La mère d’Antoine Alléno s’est également exprimée, tentant de « attendez « . Évoquant un « combat » tous les matins pour se lever, car elle a « j’ai tout perdu ce 8 mai ». « C’était un tremblement de terre, une catastrophe. Nous avons toujours peur pour nos enfants, mais nous n’imaginons jamais le pire », a-t-elle confié.

Et de poursuivre : « Je suis arrivé, j’ai vu un drap blanc, j’ai entendu les cris de Yannick qui hurlait. Aujourd’hui, je me demande encore si je ne vais pas me réveiller, si ce n’était pas un cauchemar. Malheureusement, c’est la réalité ».

Vol de voiture, conduite en état d’ébriété et tentative de délit de fuite

Le soir du 8 mai 2022, Franky D. roulait, ivre, sans permis, dans une Audi RS6, une puissante berline, à 120 km/h dans le 7e arrondissement de la capitale. Avec cette voiture volée un peu plus tôt alors qu’il sortait d’un restaurant où il avait passé la soirée, le jeune homme a percuté un VTC, puis un taxi à un feu rouge, à environ 75 km/h. Il perd le contrôle du véhicule et percute un scooter. Il est 23h12

Le conducteur du deux-roues, Antoine Alléno, 24 ans, et son passager, ont été éjectés. Le jeune homme a succombé à ses blessures, son casque a été retrouvé à quelques mètres. Le passager est blessé. Franky D. tente de s’enfuir à pied, mais il est immédiatement arrêté par un commissaire de police en congé. A 1h35, il est contrôlé avec 1,56 g/l d’alcool dans le sang.

Bien qu’il reconnaisse les faits, ce membre de la communauté des gens du voyage a toujours affirmé avoir une mémoire fragmentée en raison d’une consommation excessive d’alcool. Une perte de mémoire jugée peu probable par l’expert toxicologue. Après le drame, Franky D. a passé plusieurs mois en détention. Il compte déjà six condamnations à son actif, mais “pas pour les infractions au code de la route”.

“J’ai fait l’irréparable”

Interrogé par le président ce jeudi, Franky D. a déclaré : “Je n’aime pas particulièrement la vitesse mais j’aime les grosses voitures”notamment le RS6, avoue-t-il, dont il connaît la puissance : « 600 chevaux ». En 2018, il perd son permis pour excès de vitesse. “ J’ai commis l’irréparable. »regrette ce père de deux petites filles. Il assure que, sans alcool, “cela ne serait jamais arrivé” produit.

Egalement accusés aux côtés du chauffeur, René A. 47 ans et Sniper G. 20 ans. Ces derniers, respectivement beau-père et beau-frère de Franky D., comparaissent libres sous contrôle judiciaire, poursuivis pour vol en bande. Ils contestent les faits.

Ardent défendu depuis le décès de son fils par Yannick Alléno, le projet de loi sur« homicide sur la route » devait parvenir en deuxième lecture à l’Assemblée nationale avant la dissolution intervenue en juin dernier.

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