« La pression a payé. » Quelques heures avant de rencontrer, à Paris, les repreneurs potentiels de Montyon Capital, mercredi 30 octobre 2024, Laurent Joly, délégué CGT Eurostyle Systems et secrétaire du comité du groupe GMD, sous-traitant automobile, estime que l’ultimatum lancé par les syndicats, à la fin d’une réunion au Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), mardi 22 octobre, a permis de changer les choses.
“C’est parce qu’on s’est mobilisés qu’ils nous ont reçus”
De cette réunion sont sortis les syndicats “déçu”n’ayant eu aucune information sur le contenu des offres des deux repreneurs potentiels, le chinois Sanarco et le fonds d’investissement Montyon, détenu par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin.
« Nous sommes dans une procédure de transfert. Il ne s’agit pas d’une procédure devant le tribunal de commerce où l’éventuel repreneur est tenu de présenter, à la barre du tribunal, son projet de reprise.explique Laurent Joly. Là, ils ne peuvent rien nous dire. » Quel était le point de vue de Montyon Capital qui “nous avait présenté un refus d’accepter”.
Après la menace de l’intersyndicale de lancer des opérations coordonnées dans tous les sites français de GMD, le fonds d’investissement a finalement accepté de recevoir les représentants des salariés. Une première victoire. « Ils n’étaient pas obligés de nous recevoir. C’est parce qu’on s’est mobilisé qu’ils le font» précise le délégué CGT Eurostyle Systems. Nous leur demanderons quels sont leurs projets. »
Une réunion prévue en début de soirée, mercredi 30 octobre. Nous y allons avec des élus des industries de la fonderie, de la métallurgie et de la plasturgie. Il y a sept syndicats autour de la table. »
Parce que les enjeux sont élevés. Il y a 1 825 salariés (chiffre à fin 2023) « répartis sur une quinzaine de sites en France ». Parmi elles, deux usines Eurostyle Systems (plasturgie) à Châteauroux et Eurocast (fonderie) à Poinçonnet, employant près de 500 personnes. « Sachant que sur ces chantiers, nous avons perdu toute notre base d’intérimaires et de prestataires, soit environ 150 emplois.ajoute Laurent Joly. Certains travaillaient ici depuis des années. Ils n’y sont pas allés depuis six mois. »
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