55 600 victimes et 1 002 hectares de cultures inondés au Sénégal, silence radio côté Mauritanie

Quelque 55.000 personnes réparties dans 51 villages et 44 autres sites, notamment agricoles, ont été touchées jusqu’à vendredi par des inondations provoquées par le débordement du fleuve Sénégal suite à de fortes pluies, a indiqué une Source officielle.

Dans un communiqué, le ministre porte-parole du gouvernement sénégalais, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, a indiqué que plus de 95 localités sont submergées dans les régions de Matam et de Saint-Louis, avec 774 foyers directement touchés, soit environ 55 600 personnes. En outre, 1 002 hectares de cultures, principalement du piment, du riz et du maïs, ont été détruits.

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Face à cette catastrophe, le gouvernement a annoncé avoir « débloqué immédiatement 8 milliards de francs CFA » pour les premières mesures d’urgence. Une mobilisation interministérielle a également été mise en place sous la coordination du ministre de l’Intérieur, impliquant notamment les Armées, la Santé, l’Hydraulique et l’Assainissement, ajoute-t-on.

Face aux conséquences dévastatrices des inondations provoquées par les inondations, le président Bassirou Diomaye Faye s’est rendu samedi à Bakel dans les zones sinistrées, assurant les populations sinistrées de la « solidarité permanente » du gouvernement pour leur apporter réconfort et consolation.

“Je veux dire aux populations qui se trouvent dans cette situation, où qu’elles se trouvent sur le territoire national, qu’elles auront le gouvernement à leurs côtés”, a déclaré le président sénégalais.

Le Chef de l’Etat a indiqué qu’« évidemment, le gouvernement ne va pas cesser de gérer cette situation. J’ai déjà chargé le Premier ministre, le gouvernement et les ministères concernés de réfléchir à un plan d’atténuation pouvant apporter des solutions définitives à la situation que vivent ces populations.

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« Je suis venu dans le département de Bakel pour apporter aux populations affectées sa « solidarité personnelle, ainsi que celle du gouvernement et de la nation tout entière », a-t-il affirmé, ajoutant : « Je veux dire aux victimes de cette situation assez difficile. que nous sommes à leurs côtés. Nous pensons à eux, nous agissons pour leur apporter le confort nécessaire à tous les niveaux. »

Saluant la réactivité du gouvernement à travers les autorités ministérielles concernées qui se sont déjà rendues dans cette région, le Président Faye s’est également dit satisfait de la prise en charge des familles sinistrées par les autorités déconcentrées et les forces de défense et de sécurité.

Le gouvernement a également mobilisé les ministères des Armées, de la Santé, de l’Hydraulique et de l’Assainissement, ainsi que les autorités territoriales et décentralisées, pour venir en aide aux populations sinistrées.

« A Bakel notamment, 150 tonnes de riz et 1 000 000 de litres d’eau potable ont été distribués. Un hôpital militaire de niveau 1 a été déployé pour assurer des consultations médicales gratuites aux populations sinistrées, tandis que des patrouilles de sécurité assurent la protection des sites de relogement », rapporte le communiqué du gouvernement.

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Il assure que l’État « reste déterminé à aller au-delà de l’urgence et a déjà prévu la construction d’infrastructures résilientes, comme des digues de protection et des routes adaptées pour prévenir de futures inondations ».

Une crue d’une ampleur inhabituelle frappe les riverains du fleuve Sénégal, qui prend sa Source en Guinée et traverse le Sénégal, la Mauritanie et le Mali, trois pays ayant en commun un barrage hydroélectrique installé au Mali, à Manantali.

Les médias rapportent par ailleurs qu’après que le fleuve Sénégal a débordé pour semer le chaos à Bakel dans les communes de Balou, Diawara, Aroundou et d’autres localités, celui de la Gambie voisine a commencé à déverser ses excès en entier dans les villages qui le polarisent.

Silence radio en Mauritanie

Même si les médias ne rapportent pas d’informations détaillées sur la réponse des autorités mauritaniennes, la situation semble tout aussi préoccupante du côté mauritanien. En effet, le fleuve Sénégal constitue une frontière naturelle entre le nord du Sénégal et le sud de la Mauritanie. Par conséquent, les inondations provoquées par de fortes crues affectent inévitablement les populations locales mauritaniennes.

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Selon les premières estimations, plusieurs villages mauritaniens bordant le fleuve ont été touchés par ces inondations d’une ampleur inhabituelle. Toutefois, les détails précis sur l’étendue des dégâts, le nombre de personnes touchées et les mesures d’urgence mises en place par le gouvernement mauritanien ne sont pas encore disponibles.

Les prochains jours apporteront sans aucun doute plus de clarté sur la situation en Mauritanie et les actions prises par les autorités pour faire face à cette crue exceptionnelle du fleuve Sénégal, frontière naturelle partagée par les deux pays.