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Le PLQ exhorte encore une fois la CAQ à nommer un directeur parlementaire du budget

(Montréal) À l’aube d’une nouvelle mise à jour économique, l’opposition libérale demande une fois de plus au gouvernement du Québec de créer un directeur parlementaire du budget (DPB). Le porte-parole de l’opposition pour les institutions démocratiques, Monsef Derraji, se dit « très préoccupé » par le fait que de mars 2023 au 2 octobre, le déficit annoncé soit passé de 4 milliards à 8 milliards.


Publié hier à 14h26

Alexis Drapeau-Bordage

La Presse Canadienne

La fonction du DPB serait d’analyser « de manière non partisane les politiques fiscales et budgétaires du gouvernement » en portant les tendances économiques à l’attention des députés, peut-on lire dans un projet de loi déposé en mars dernier par le député de Nelligan. Il devra également évaluer l’impact financier des dépenses et des mesures proposées par les députés.

En juin dernier, le gouvernement de la Coalition Avenir Québec a révisé à la hausse son déficit pour l’exercice financier 2023-2024, à 7,5 milliards.

Il s’agit d’une révision à la hausse de 1,2 milliard par rapport aux chiffres avancés lors de la présentation du budget du gouvernement caquiste en mars dernier. A l’époque, le déficit était prévu à 6,3 milliards, en hausse par rapport à l’estimation précédente de 4 milliards.

M. Derraji est convaincu que son projet de loi sera adopté s’il reçoit l’attention nécessaire. « Je comprends que le gouvernement est majoritaire […] mais au sein de ce Parlement, nous sommes tous d’accord sur le directeur parlementaire du budget, même sur le ministre des Finances. »

Le cabinet du ministre Éric Girard a confirmé avoir « toujours fait preuve d’ouverture à l’idée d’un directeur parlementaire du budget si cela s’avère être une priorité pour les parlementaires ». Il rappelle néanmoins que le Vérificateur général dispose déjà des pouvoirs pour vérifier et certifier l’état des finances.

Selon M. Derraji, « nous ne pouvons pas faire confiance à un gouvernement qui a perdu le contrôle des finances publiques » avant que le budget ne soit analysé de manière indépendante.

Ils se sont trompés plusieurs fois, pas une ou deux, et il est anormal qu’un gouvernement passe de 4 milliards à près de 8 milliards de déficit en une seule année.

Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition pour les institutions démocratiques

Faisant une comparaison médicale, M. Derraji estime que son projet de loi permettrait de “faire une analyse des finances publiques”. […] si nous n’avons pas de scanner, nous ne pouvons pas savoir si les métastases se sont propagées, si elles sont partout, nous n’avons pas une image réelle.

Il affirme que le rôle de DPB « a fait ses preuves ailleurs », entre autres à Ottawa, où le Québécois Yves Giroux occupe cette fonction.

Le député libéral assure que, lorsqu’il a rencontré M. Giroux, il était enthousiasmé par le projet de loi provincial. Le DPB fédéral n’était pas disponible pour confirmer ces déclarations.

M. Giroux a estimé plus tôt cette semaine que le gouvernement de Justin Trudeau n’atteindra pas sa cible en matière de déficit. Le rapport du directeur prévoit qu’il s’agira de 46,8 milliards, au lieu des 40 milliards annoncés.

La fonction du DPB existe déjà au niveau provincial en Ontario.

 
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