Choc des civilisations
Cette semaine, la chronique a été alimentée par une pièce de théâtre avec des marionnettes queer qui a fait sensation dans un lycée catholique de Dax. Adapté de Shakespeare, il ne cachait pas de jouer avec les définitions du genre, et n’était clairement pas du goût de l’establishment.
Pointant « la mise en scène difficile d’accès » du spectacle, la direction a annulé la venue de ses étudiants. Une polémique qui n’a pas échappé à la sagacité de la conseillère régionale RN, la Landaise Sylvie Franceschini. « Le Rassemblement national apporte tout son soutien à l’établissement de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui a pris la décision courageuse d’annuler une sortie scolaire vers un spectacle queer incompatible avec les valeurs de notre civilisation. »
Rappelons à toutes fins utiles que la communauté queer – mot qui désigne tout ou partie des minorités sexuelles et de genre et lutte contre l’homophobie – appartient à la grande communauté LGBT+. Qui, si l’on suit le raisonnement de l’élu Lepéniste, n’appartient donc pas à « notre » civilisation ? Mais quelle civilisation exactement ?
Clarté, dans la confusion
“M. Dubois, franchement, tu as ce talent oratoire qui te permet de considérer que ce que tu dis à la fin ne correspond plus à ce que tu as dit au début”, a lancé le conseiller départemental de Mons Frédéric Dutin à son homologue dacquois Julien Dubois, lors du vote. sur les dotations allouées aux collèges landais.
Le maire de Dax avait senti le coup venir et avait commencé son intervention par « Je vais sans doute vous décevoir, Monsieur Dutin, mais notre position manquera de clarté. » Clarté, dans la confusion donc.
Non, mais dans l’eau !
La communication est bonne ! Il faut juste trouver le bon équilibre pour ne pas tomber dans trop… de plénitude. Exemple récent avec la médiathèque de Mont-de-Marsan qui a subi un dégât des eaux ayant contraint le bâtiment à fermer ses portes pendant une quinzaine de jours.
Pour annoncer la réouverture le 15 octobre, après nettoyage et réparation, elle a publié un post sur Facebook qui suscite des interrogations. On voit une image animée, ressemblant à un fond océanique, avec quelques rochers, coraux, algues et même des poissons ! Une communication humoristique, comme un pied de nez à ce désastre, loin d’être dramatique, et heureusement. Et tant pis pour les 1 360 documents devenus irrécupérables à cause du ruissellement et de la perte de 20 000 euros.
Théorie du ruissellement
Ruissellement toujours, cette fois à la Commune de l’Agglomération de Mont-de-Marsan. En ouverture de séance, Jean-Paul Alyre, en sa qualité de président du Sictom, a proposé d’inviter des élus communautaires sur le site Saint-Perdonnais. « Il serait intéressant de faire une présentation de ce que nous faisons et de la façon dont est composé notre budget, afin que certaines orientations, notamment en matière de taxe sur les ordures ménagères, soient mieux comprises. » Satisfaction d’Alain Baché, demandeur de ces explications, et qui vient de débattre au Conseil régional du Plan régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité territoriale (Sraddet), incluant le volet déchets.
« Tant que vous êtes sur le Sraddet, si vous pouvez inclure quelques subventions au niveau de la Région, qui a compétence en matière de gestion et de collecte des déchets, ce serait bien, car en termes de ruissellement, pour le moment, nous je ne vais pas me noyer ! », lui a confié Jean-Paul Alyre. Malheureusement, le robinet n’est pas prêt de couler librement, compte tenu du coup annoncé pour les finances des collectivités régionales.
Courage, fuyons !
Cette semaine, nous avons reçu un courrier : deux feuilles, dont une copie de la charte d’engagement fédérale 2024 mise en place par la Fédération des courses landaises. Quelques lignes écrites sur un ordinateur pour faire passer un message. Ou plutôt un avis. Mais notre interlocuteur est certainement le cousin de Zorro car il « n’a pas signé » sa lettre. C’est regrettable, car il est certainement animé d’une bonne intention. Et là on parlera peut-être aussi d’un courage qui lui manquait et qui ne le propulserait pas au centre de ruedo « pour préserver cette tradition ».
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