Le Vatican n’ouvre pas de procédure pénale contre les évêques suisses

Le Vatican a tranché : pas d’enquête pénale canonique contre les évêques suisses soupçonnés d’abus sexuels. Après avoir examiné les résultats de l’enquête préliminaire, il a conclu qu’il n’existait aucune preuve de crimes ou de dissimulation pour justifier une telle procédure. Mais des « négligences » ont été constatées et trois évêques, à savoir Charles Morerod, Jean-Marie Lovey et Jean Scarcella, ont reçu des réprimandes sous forme de lettres personnelles.

Dans sa lettre adressée à Mgr Charles Morerod, le cardinal Robert Francis Prévost souligne d’abord que l’évêque n’a rien caché dans la gestion des cas d’abus, affirmant que le rapport ne fait apparaître aucune omission ou malveillance de sa part. On reproche cependant à Mgr Morerod de ne pas avoir suivi à la lettre les procédures canoniques, préférant donner la priorité à la justice étatique, ce qu’il assume pleinement. Le cardinal lui reproche également une certaine naïveté dans la sélection des candidats aux postes ecclésiastiques, faute de vérification suffisante. Malgré ces critiques, Mgr Morerod est connu pour sa proximité avec les victimes et son soutien attentif à leur égard.