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“Quand on revient faire un stage en , ils nous mettent la pression car il y a un préjugé”

Publié le 17/10/2024 10:05

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Étudiants en médecine en Roumanie : « Quand on revient faire un stage en , ils nous mettent la pression car il y a un préjugé »
Étudiants en médecine en Roumanie : « Quand on revient faire un stage en France, ils nous mettent la pression car il y a un préjugé »
(SPECIAL ENVIRONNEMENT / FRANCE 2)

C’est un pays devenu une « usine à médecins » française. La Roumanie est le « plan B » pour les étudiants découragés par le système universitaire très compétitif des études de santé en France. A quoi ressemble leur formation, qui souffre parfois de sa réputation ? « Envoyé spécial » a suivi un petit groupe en troisième année.

A 2 500 kilomètres de Paris, près de la frontière moldave, la ville roumaine de Iași accueille de nombreux étudiants français suivant une formation de médecine. Envoyé spécial » a accompagné certains d’entre eux aux consultations de cardiologie à l’hôpital.Les diagnostics, sous le contrôle d’un professeur ayant passé un an au CHU de Dijon, se font… en roumain, mais cela ne leur pose pas de problème. Après trois ans en Roumanie, “on gère”, assure un jeune Perpignanais.

Nicolas et les autres sont en troisième année à la Faculté de médecine et de pharmacie Grigore T. Popa. Comme dans trois autres universités du pays, une section a été créée spécialement pour les francophones. A Iași, ils sont 900, parmi les 10 000 étudiants de la faculté. Les matières étudiées sont les mêmes qu’en France, et les cours sont dispensés par des professeurs bilingues.

Ici, pas de numerus clausus, mais une formation payante : 7 500 euros par an. Pendant six ans, le coût de ces études s’élève donc à 45 000 euros… Les étudiants recalés au concours médical très sélectif en France sont parfois accusés de payer leur diplôme roumain (reconnu dans toute l’Europe). Cependant, il ne suffit pas de pouvoir payer ces frais : un très bon niveau scientifique est requis pour être sélectionné lors de la candidature. L’année dernière, il y avait 150 places pour 800 candidats.

Doté d’équipements de pointe financés par ces frais de scolarité et également par l’Union européenne, le secteur a pourtant fait, lors de sa création il y a quinze ans, l’objet de vives critiques de la part du milieu médical français. Le Conseil de l’ordre avait dénoncé une « mascarade d’études » que le Les étudiants français trouvent cela plutôt sérieux. Les préjugés semblent tenaces. Lors des cours d’été obligatoires, ceux qui les suivent en France disent subir une forme de pression et se sentir constamment mis à l’épreuve. Nous devons vraiment montrer que nous avons appris quelque chose. témoigne un étudiant.

Extrait de « Médecine : ces diplômés français en Roumanie », un reportage à voir dans « Envoyé spécial » le 17 octobre 2024.

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