La générosité des Français est en hausse, c’est la conclusion de la dernière enquête Odoxa pour Leetchi (plateforme de cagnottes en ligne) et France Bleu, réalisée en septembre 2024. Quinze euros de dons supplémentaires par foyer, soit 206 euros en moyenne en France. In Auvergne-Rhône-Alpes, les dons sont un peu en dessous de cette moyenne nationale, à 197 euros. Mais, dans notre région, les donateurs ont une préférence particulière pour les associations qui soutiennent les personnes malades et handicapées.
« Bonne nouvelle » pour Afiph Isère
Chaque année, l’association récolte en moyenne entre 30 et 40 000 euros de dons. Un chiffre stable certes mais cette année, l’association a eu une belle surprise. “Nous avons reçu un héritage. Ceci est différent d’un don standard. Là, cet héritage se traduit par la donation de plusieurs appartements, d’une valeur de 100 000 euros.” explains Daniel Payern-Baron, president of Afiph.
Une valeur substantielle, en cohérence avec cette tendance observée en Auvergne-Rhône-Alpes. Les dons permettent, entre autres, d’améliorer l’accompagnement des personnes malades et handicapées. “En plus d’améliorer les conditions de scolarisation dans les IME, instituts médico-éducatifs, nous organisons dès que nous le pouvons des sorties pour les enfants, des activités de toutes sortes pour qu’ils puissent mener une vie normale.» poursuit-il.
Afiph aimerait pouvoir surfez sur cette vague de générosité. “Dans les prochaines semaines, nous organiserons une campagne pour nous faire connaître. Nous aurons un stand dans les cinémas de Pontcharra, Allevard, Villefontaine et de la région grenobloise.” concludes Daniel Payern-Baron.
Secours Populaire records increasing donations
Le Secours Populaire de l’Isère a reçu cette année d’importants dons, notamment en raison du cambriolage de décembre 2023. A l’époque, le préjudice s’élevait à 300 000 euros. Aujourd’hui, il s’élève à près d’un million d’euros. Pour le secrétaire général de l’antenne iséroise du Secours Populaire, Nabil Chetouf, ce drame illustre parfaitement la générosité grandissante des Français. Mais la précarité augmente également, ce qui n’aide pas forcément tout le monde.
“Force est de constater que ce cambriolage a provoqué un véritable bouleversement. Nos donateurs réguliers ne nous ont pas laissé tomber et les gens qui n’ont pas l’habitude de donner ont également été généreux.» explique Nabil Chetouf. “Cela nous a définitivement aidé à sortir la tête de l’eau.» poursuit le secrétaire général, qui se souvient de cela le cambriolage comme une véritable catastrophe, à la fois pour l’association, mais aussi pour les bénéficiaires.
Pour autant, Nabil Chetouf n’hésite pas à relativiser cette générosité croissante. “Les gens sont plus généreux, mais la précarité augmente aussi. Nous arrivons à un point où donner ne suffit plus, il faut s’attaquer à cette précarité à la Source. Cette année, pour la toute première fois, nous serons en déficit, autour de 80 000 euros» conclut-il.
Qu’en disent les Grenoblois ?
Pour les Grenoblois rencontrés, cet accroissement de générosité ne se confirme pas forcément. Si tous ceux qui ont accepté de nous répondre ont tendance à céder, leurs dons restent cependant très occasionnels. “Je ne donne pas forcément beaucoup. Cependant, chaque année, je mets un point d’honneur à acheter leur DVD» raconte Evelyne. De son côté, Florian explique qu’il reverse chaque mois une petite somme à deux associations. “J’ai un débit de quelques euros pour la recherche médicale et pour les animaux. Avant, je donnais beaucoup plus, mais maintenant j’ai moins de moyens» confie-t-il.
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