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Tensions autour des remplacements d’enseignants dans les écoles d’Indre-et-Loire

« C’est un vrai problème, et ce n’est pas nouveau. » C’est peu dire que l’effet de surprise est absent du côté des syndicats enseignants, et pourtant : « Chaque année, nous avons des classes où les professeurs ne sont pas remplacésdemande Simon Delas, délégué Sniupp-FSU 37. Mais à ce niveau, en si début d’année, cela reste sans précédent. » Le cas particulier de l’école Marceau-Courier, dont tous les enseignants étaient en grève ce mardi 15 octobre 2024 suite à une accumulation d’absences non remplacées, exprime avec acuité les tensions sur les capacités de remplacement dans les écoles d’Indre-et-Loire. « Nous n’avons pas de statistiques, mais chaque jour il y a des cours où quelqu’un manque, et des décharges de direction qui ne sont toujours pas terminées ce mois d’octobre »décrit le représentant syndical.

« Pour l’instant, nous répondons aux besoins »

« En cas d’absence, nous faisons tout pour mobiliser immédiatement un brigadier remplaçant, mais c’est parfois difficile, concède le directeur académique Christian Mendive. Dans de nombreuses situations, les écoles à faible effectif sont invitées à répartir les élèves dans d’autres classes. » En raison notamment d’un taux d’absence plus élevé depuis la période Covid, “on ne retrouve pas le même taux de remplacement”, admet également Dasen. Et ce malgré une augmentation des brigades de remplacement. « Pour l’instant, nous répondons aux besoins »assure toutefois Christian Mendivé.

Faute de personnel suffisant, le Snuipp-FSU 37 demande, au minimum, que “le code de l’éducation est appliqué : lorsque les absences sont imprévisibles, les enfants sont accueillis à l’école, mais lorsque cela est prévisible, comme dans le cas d’une absence de longue durée, les parents peuvent être invités à garder leur enfant”, dénoncer Simon Delas.

L’annonce de la suppression de 4 000 postes d’enseignants dès la prochaine rentrée scolaire fait craindre aux syndicats une aggravation de la situation. « Si on projetait le volume des suppressions en Indre-et-Loire, on serait entre 30 et 40 postes en moins… Je vous laisse imaginer ce que cela pourrait vouloir dire. »

 
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