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Belgique-France (1-2) : quels Diables, ces Bleus !

Ils ont traversé toutes les émotions depuis quatre matches de Ligue des Nations, misérables contre l’Italie, réveillés contre la Belgique, à moitié éteints contre Israël et combatifs à nouveau contre les voisins belges, incapables d’exprimer leur supériorité, même à 11 contre 10. Voici donc les Des Bleus, solidement deuxièmes de leur groupe et qui brigueront une place pour le Final 8 de la compétition le mois prochain, avec en prime une finale à Milan à San Siro contre la Squadra Azzurra. L’équipe de France est une sélection à problèmes qui a donc des solutions.

Il faut s’appeler la Belgique, cette nation du football qui se saborde depuis une dizaine d’années, pour se retrouver menée d’un but à l’heure de jeu après un doublé de Randal Kolo Muani. Même si le Parisien est devenu leur bourreau, les Diables Rouges, en bleu ce lundi à Bruxelles, parviennent encore à faire du hara-kiri dans les grands matches. Face à l’équipe de France, elle a fait preuve d’une intensité dantesque pendant trente minutes à laquelle les hommes de Didier Deschamps n’ont rien fait, récoltant trois avertissements, avant d’autres en seconde période. Le milieu français a été fracassé, obligeant la défense à renflouer un navire prenant le courant, William Saliba retrouvant son niveau d’avant le dernier Euro, celui qui n’a pas donné envie à son entraîneur de l’aligner.

Il faut être belge pour avoir autant de situations et même un penalty et l’envoyer dans les airs, comme Harry Kane à Doha en quart de finale de Coupe du monde contre Hugo Lloris, par un Youri Tielemans déçu (23e). A moins que le concept de la « chatte DD », chance historique et éternelle dont bénéficierait le patron des Bleus, ait une nouvelle fois opéré. N’oubliez pas que si cela arrive si souvent, le succès n’a pas grand-chose à voir avec cela. Est-ce un talent ?

Auteur d’un doublé, Randal Kolo Muani a mené l’équipe de France à la victoire. ANP/Icône Sport

En tout cas, malgré leur résistance en caoutchouc, leur charnière dans les limbes, un milieu poreux et peu d’imagination et de créativité devant, hormis Bradley Barcola, les partenaires d’Aurélien Tchouaméni, expulsés à un quart d’heure de la fin, ont flotté, survécu, a ouvert le score en premier. Malgré l’égalisation bien méritée des Belges dans le temps additionnel de la première période, ils ont fait preuve de plus de contrôle après la pause, parvenant à doubler le score.

Une confiance inébranlable en eux

Ils ont donc une mentalité de fer, quelque chose comme une confiance en eux, malgré les critiques, leur jeu bancal mais aussi imprévisible pour l’adversaire et la solidité de leurs hôtes, a priori plus forts ce lundi qu’eux sur le terrain du Roi Baldwin. C’est une qualité qui traverse le mandat de Didier Deschamps : ses sélections, quelle que soit la composition, ne lâchent jamais rien et y croient toujours, le football passant au second plan face à ce dogme d’état d’esprit.

Finalement, l’équipe de France lui ressemble de manière atavique : le Bayonnais n’était pas le meilleur sur le terrain mais c’est lui qui possède le plus beau palmarès qu’il a accru avec sa carrière d’entraîneur. Il n’y a peut-être pas beaucoup de jeu avec lui, mais de la psychologie, toujours. Avec ses bleus, ses cadres absents dont Kylian Mbappé qui n’aura pas vraiment respiré durant cette trêve, ses A se tiennent toujours fièrement. Il existe une forme de magie.

 
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