Bank Al-Maghrib (BAM) s’apprête à dynamiser la finance participative au Maroc la Banque islamique de développement (BID). Dans le cadre d’une étude stratégique, la Banque centrale vise à identifier les freins à la croissance de ce secteur et à proposer des solutions adaptées.
Bank Al-Maghrib souhaite donner un nouvel élan à la finance participative au Maroc, la Banque Islamique de Développement (BID). La Banque centrale envisage de réaliser une étude stratégique à grande échelle pour analyser les freins à la croissance dans ce secteur et proposer des solutions adaptées au contexte national. Ce projet s’inscrit dans la continuité des efforts initiés depuis l’introduction des banques participatives en 2017-2018, avec pour objectif principal d’élargir l’offre de produits, de mieux gérer la liquidité et de sensibiliser le public aux avantages de ce modèle financier.
Des études approfondies visant à améliorer le cadre réglementaire
Afin de concrétiser cette initiative, BAM a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour recruter un expert chargé d’accompagner le développement de la finance participative au Maroc. Sa mission portera sur des études approfondies visant à améliorer le cadre réglementaire existant et à identifier les obstacles au développement de ce secteur. Parmi les défis identifiés figurent notamment les contraintes liées à la collecte des dépôts, à la diversification des ressources des banques participatives, ainsi qu’à la gestion des liquidités, enjeu majeur pour ces établissements.
Depuis le début de l’activité des banques participatives au Maroc en 2017, plusieurs réalisations ont marqué l’évolution de ce secteur. Parmi eux, la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire approprié, soutenu par la BID à travers une assistance technique visant à consolider l’écosystème de la finance participative. A fin mars 2024, le secteur a enregistré des résultats encourageants avec plus de 216.000 comptes ouverts, des dépôts à vue atteignant 9,2 milliards de dirhams et un encours total de financement participatif de 29,2 milliards de dirhams.
Des défis restent à relever
Cependant, malgré ces avancées, des défis demeurent. La présente étude vise à proposer des solutions pour la gestion de la liquidité, un enjeu crucial pour les banques participatives, qui manquent de liquidités et d’instruments de gestion du risque de liquidité. Il s’attachera également à diversifier l’offre de produits financiers, actuellement dominée par Mourabaha, afin de mieux répondre aux besoins des entreprises et des ménages.
Enfin, l’un des aspects clés de cette initiative est de renforcer l’éducation financière publique en matière de finance participative. L’expert recruté devra évaluer le niveau de sensibilisation du public et proposer des programmes de communication appropriés. Le démarrage de cette étude est prévu en décembre 2024, avec un financement de la BID pour accompagner ce projet stratégique pour le développement du secteur bancaire participatif au Maroc.
Related News :