Par
Gilles Rolland
Publié le
11 octobre 2024 à 17h04
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Les sangliers, nombreux dans la région, vont et viennent dans la campagne alentour Toulouseprovoquant parfois des collisions avec des voitures. Là route départementale 4 est l’un des sites les plus fréquentés, comme le prouvent les nombreuses traces de leur passage que les agriculteurs et promeneurs peuvent régulièrement observer.
A first in Haute-Garonne
Deux mois après que les chasseurs de l’Ariège, qui avaient opté pour le même dispositif sur la D117, la Fédération de Chasse 31, accompagnée des trois ACCA des communes concernées, ont installé plusieurs piquets réfléchissants, de part et d’autre de la route, sur une longueur totale de A 1,5 km, du côté de la réserve Confluence de Portet-sur-Garonne, aux portes de Lacroix-Falgarde. UN dispositif pour la première fois testé en Haute-Garonnequi a déjà largement fait ses preuves dans d’autres régions.
Risque d’accident réduit
«Nous nous sommes basés sur les retours des chasseurs de l’Ariège», explique Johan Royle coordinateur du Service Environnement de la Fédération Départementale des Chasseurs de Haute-Garonne.
Il poursuit : « Grâce à un appareil à lunettes thermiques, ils ont pu vérifier que les sangliers réagissaient à la lumière des piquets. Ils ont également installé des panneaux pour avertir les automobilistes et ont observé qu’ils ralentissaient naturellement à l’approche de la zone. Ainsi, si l’effet sur l’animal est parfois mitigé selon les individus ou les espèces, les conducteurs ralentissent. LE le risque d’accident est donc considérablement réduit. »
Un appareil éprouvé
Le principe des enjeux réflexifs ? Aussi simple qu’efficace. Positionnés pour réfléchir la nuit la lumière des phares des voitures, sans éblouir les automobilistes, les piquets réfléchissent la lumière vers les bords de la chaussée. Une lumière ainsi détournée destinée à effrayer ou en tout cas à repousser les animaux susceptibles de traverser.
Un lieu clé
Le choix de cet emplacement a été décidé en fonction des observations mais aussi des relevés rendus possibles par les colliers GPS posés sur les sangliers afin de suivre leurs déplacements.
« Nous avons proposé le projet à Conseil Départementalqui était très intéressé. Nous avons fait le nécessaire pour identifier les secteurs les plus accidentogènes avant de stopper les piquets», souligne Johan Roy.
Un projet collaboratif
L’installation a mobilisé des chasseurs bénévoles et des salariés du Conseil Départemental, comme l’explique Johan Roy : « on a voulu aussi créer de l’action locale, de l’émulation. Cette initiative a été très bien accueillie. Ce problème est important sur le territoire, et notamment dans la région toulousaine, avec des conséquences parfois dramatiques. Si la Fédération de Chasse peut aider grâce à son réseau et ses effectifs, nous sommes ravis de mener à bien de tels projets. »
20 € par piquet réflexif
Concernant le budget d’une telle opération, Johan Roy explique : « la pose des piquets réfléchissants a été financée par le Fonds vert. Il faut compter 10 000 € pour parcourir un tronçon de route de 5 km, avec un piquet tous les 10 mètres, soit 500 piquets à 20 € pièce. »
La Fédération prévoit également de déposer de nouvelles demandes à partir de janvier 2025 afin d’équiper d’autres tronçons de route, comme le D125vers Luchon et le DR 916qui longe L’Hers jusqu’à Labège. Autant d’endroits où les sangliers surprennent souvent les automobilistes en traversant la route à l’improviste.
De quoi rassurer les automobilistes à quelques jours du changement d’heure alors que les jours raccourcissent.
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