Le Syndicat Départemental de l’Energie du Calvados gère l’éclairage public de 454 communes et 10 intercommunalités du Calvados. Et l’Union propose désormais aux collectivités d’adapter l’éclairage pour ne pas perturber la biodiversité. Entrevue avec Alban Raffray, directeur général des services à la SDEC.
Vous avez mis en place la trame sombre du Calvados. Pouvez-vous nous dire ce que cela implique ?
Le cadre noir est une approche différente de l’éclairage pour avoir ce que nous appelons une gestion différenciée. Cela passe par l’intégration des préoccupations de respect de la biodiversité dans nos projets. On sait qu’il y a des continuités écologiques sur le territoire à respecter, qu’il y a des lois de la biodiversité, de la faune, de la flore. Et l’idée est que notre impact avec l’éclairage soit le plus minime possible sur cette biodiversité. Pour ce faire, nous avons en quelque sorte cartographié le territoire sous forme d’enjeux où nous avons identifié où se situaient les continuités écologiques et les enjeux en termes de biodiversité. Nous déterminons des exigences techniques qui nous permettent d’adapter l’éclairage pour essayer d’avoir le moins d’impact sur l’environnement.
Comment cela se traduit-il sur le terrain ?
Nous sommes également conscients qu’aujourd’hui des espèces sont en danger, certaines avec des problèmes de reproduction, etc. Cela se traduit par des éclairages qui évolueront en termes de technique, avec des quantités de lumière qui seront éventuellement réduites en fonction des endroits où l’on va installer les éclairage avec une température de couleur qui sera également adaptée, on pourra jouer sur les niveaux de température et de couleur pour avoir des tons plus chauds et moins agressifs pour l’espèce. L’autre point important est la temporalité. On pourra jouer sur le fonctionnement de l’éclairage en ayant par exemple eu une coupure nocturne de durée variable selon les saisons qui correspond aux périodes de reproduction des espèces, etc.
Avez-vous déjà appliqué ces mesures sur le terrain ?
Pas encore. En fait, nous avons beaucoup de travail qui a commencé l’année dernière. C’est assez lourd et en terme d’étude de définir précisément cette cartographie des enjeux de biodiversité, d’élaborer le cadre technique et les prescriptions que nous devrons appliquer, faire en interne avec nos équipes et les entreprises avec lesquelles nous travaillons. travail. C’est ce que nous avons fait jusqu’à aujourd’hui. Désormais, nous commençons à diffuser des informations auprès des élus pour les sensibiliser. Nos études commencent à intégrer ces prescriptions.
En attendant, la SDEC travaille à la réduction des consommations : aujourd’hui 35 % du parc du Calvados est équipé de LED qui consomment 50 à 60 % de moins qu’un éclairage classique. La démarche est progressiste et pour cause : l’éclairage public n’est remplacé en moyenne qu’une fois tous les trente ans.
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