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« Les enseignants soutiennent une idéologie qui a tué, qui tue et qui tuera encore… est-ce vraiment une surprise ?

FIGAROVOX/Tribune – Une dizaine d’enseignants ont soutenu l’élève qui s’en est pris lundi à son professeur, qui lui demandait d’enlever son voile. Pour l’essayiste Céline Pina, la complaisance d’une partie du corps enseignant envers l’islamisme est connue depuis longtemps.

Ancienne élue locale, Céline Pina est journaliste à Parleuressayiste et activiste. Fondateur de Vive la République, elle a notamment publié Silence coupable (Kéro, 2016) et Ces biens essentiels (Livres, 2021).


Décidément, les mois d’octobre sont meurtriers pour le personnel enseignant. Samuel Paty a été assassiné le 16 octobre, Dominique Bernard, le 13 octobre. Alors que nous sommes à quelques jours de cette triste fête, l’Éducation nationale gère une énième provocation islamiste. Cette fois, un élève voilé a frappé un enseignant parce que celui-ci lui avait demandé d’enlever son voile comme le prévoit le règlement intérieur de l’établissement.

Bien sûr, la ministre y est allée avec sa communication, mêlant compassion pour la victime et démonstration d’une grande fermeté creuse. Car derrière « l’inadmissible » et « l’inacceptable » dont les politiques ne sont pas avares, nul ne sait pour l’instant si l’affaire aura des conséquences à la mesure de ce qu’elle révèle : la persistance de la volonté d’introduire les marqueurs de l’islamisme dans le école de la République. Pourquoi une telle persistance ? Car réussir à imposer le voile à l’école, c’est tuer la République. C’est installer le symbole du refus de l’égalité des droits entre les êtres humains, là où l’on apprend l’altérité ; c’est installer l’infériorisation de l’autre fondée sur le sexe, au cœur de la matrice censée produire des citoyens. Des citoyens dont le premier lien est la reconnaissance de leur égalité mutuelle. Pour tout totalitarisme, investir dans les écoles et la jeunesse est le vecteur de réussite.

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Cette énième révélation de l’entrisme des Frères musulmans au sein de l’école est aussi l’occasion de mesurer les performances et l’influence islamiste dans la société. A Tourcoing, ville en proie au communautarisme islamiste, où les Frères musulmans sont puissants, l’influence islamiste est évidente. Ainsi quelques élèves mais surtout une dizaine d’enseignants ont manifesté leur soutien à la jeune fille voilée. Et on se retrouve alors déchiré, comme souvent lorsqu’il s’agit de l’éducation nationale. En effet, à côté du courage de ces enseignants qui paient cher la défense des principes démocratiques et républicains ; nous sommes également confrontés à la veulerie, à la collaboration et à l’activisme d’une partie de cette même corporation.

Pourtant, les enseignants qui font respecter la laïcité, qui défendent l’égalité et les libertés ont un immense mérite. L’exemple montre que chaque fois que la situation devient tendue et dangereuse, l’administration n’est pas à la hauteur. Elle ne semble même pas capable de les protéger physiquement, quand elle n’a pas organisé leur affaiblissement et participé à leur mise en examen, comme dans le cas de Samuel Paty. Rappelons également l’affaire du proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris. Malgré le soutien du ministère, il a choisi de partir tant les menaces étaient graves. En revanche, nous n’avons aucune nouvelle des sanctions qu’ont subies les étudiants islamistes, si elles ont été sanctionnées autrement que symboliquement. Islamistes 1 – État 0.

Faut-il vraiment rappeler qu’aujourd’hui le meilleur diffuseur du langage islamiste, notamment les Frères musulmans, est LFI ?

Céline Pina

Cependant, dans le cas de Tourcoing, nous avons toujours affaire à une jeune femme clairement prise en charge par les Frères musulmans. La jeune islamiste n’en est pas à ses premières provocations. Habituée du fait, elle avait déjà refusé de retirer son voile à de nombreuses reprises afin de chercher le scandale. Et pourtant, quand il faut se déguiser en pauvre victime innocente devant un tribunal ; là, la croyante habitée par la foi, qui tenait à remettre son foulard dans un lycée où c’est interdit, s’est présentée au tribunal, sans voile avec un petit chignon et une veste de costume. L’idée ici est de montrer que la jeune fille ne peut pas être islamiste, puisqu’elle accepte de venir sans voile. Il n’est donc pas séparatiste et l’incident ne doit pas être lié à une volonté de mettre à l’épreuve l’establishment impliquant un fond militant et politique. Cette pratique d’une Taqiya aussi décomplexée est la marque d’un islam politique qui a très bien compris la notion de « prendre du recul pour mieux sauter »…

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Mais pourquoi certains enseignants soutiennent-ils ces idéologies à la fois obscurantistes et meurtrières, qui ont tué, tuent et tueront encore ? Par adhésion culturelle ou politique, par bêtise, par lâcheté ou par vertu ostentatoire ? Même si rien n’interdit de mélanger les motivations. Mais surtout, soyons honnêtes : qui sort du placard en apprenant que de nombreux professeurs soutiennent cet élève voilé ? On souligne à juste titre le courage d’une partie de la profession, mais il faut aussi parler des tireurs dans le dos, des militants de LFI et des islamistes. Ils existent dans la salle des profs et certains n’hésitent pas à qualifier leurs collègues de racistes.

Lorsque Samuel Paty a fait face à la poussée islamiste, il n’a reçu que peu de soutien de la part de ses pairs et certains ont même été abattus symboliquement à vue. Ce que deux d’entre eux ont écrit dans la boucle des professeurs de ce collège est intéressant car il parle non seulement de leur manque individuel d’humanité et de décence, mais des représentations collectives qu’ils partagent et qui ont été diffusées principalement depuis la gauche. “Non seulement notre collègue a nui à la cause de la liberté d’expression, il a donné des arguments aux islamistes et il a œuvré contre la laïcité en lui donnant des apparences d’intolérance, mais il a commis un acte de discrimination.», écrit l’un des collègues de Samuel Paty, dans un échange de mail auquel Le monde avait eu accès. Et de faire allusion à la religion et aux origines dans une accusation à peine dissimulée de racisme systémique.

L’autre, enseignante, est plus hypocrite mais non moins violente, puisqu’elle accuse Samuel Paty d’altérer le lien de confiance avec les familles et de mettre en danger les autres enseignants et le collège en général. Nous avons ici un exemple typique de personnes qui, face à une menace, préfèrent désigner rapidement un bouc émissaire, plutôt que de rechercher la vérité et une réponse collective.

Lire aussiTourcoing : l’élève qui a giflé la prof avait déjà refusé d’enlever son voile

La question est alors de savoir comment désigner ce bouc et quel est le péché qui justifie le sacrifice. Parce que le bouc doit être coupable pour qu’il puisse être exécuté sans remords. Ce péché peut se résumer en un mot : discrimination. Ce mot est l’équivalent de « sioniste » : il permet de traiter quelqu’un comme un « sale juif » sans avoir à l’affronter devant un tribunal. Eh bien, le terme « discrimination » permet de traiter quelqu’un de « raciste », sans avoir à le prouver ou à le supposer. C’est l’outil principal des islamistes de gauche et la base de leur discours de victimisation. En effet, dans leur logique, la jeune fille de Tourcoing est victime d’islamophobie car elle n’a pas le droit de s’habiller comme elle le souhaite. Peu importe que le voile soit un uniforme qui porte le message du refus d’accorder l’égalité aux femmes sur la base de leur sexe, tout comme le costume du Ku Klux Klan porte le message du refus d’accorder l’égalité aux êtres humains sur la base de leur sexe. en fonction de leur sexe. à cause de leur couleur de peau.

Pourtant, respecter les lois est vu comme une atteinte insupportable à ses droits individuels et à sa foi, le jeune étudiant est donc, selon cette logique, légitime de croire que le respect de la règle est une oppression, une forme d’arbitraire particulièrement sadique. Or, cette logique même empêche toute vie en société tout en fabriquant de fausses victimes, aussi vagabondes qu’inutiles et dangereuses. Et les adultes tolèrent et encouragent cela ? Et ils le font à partir de leur rôle d’enseignants ? Ces dix professeurs sont clairement la preuve que l’islamo-gauchisme existe, même si le CNRS ne l’a jamais rencontré. Cela peut paraître effrayant de penser qu’il y a des enseignants proches des groupes islamistes dans nos écoles, et pourtant nous gagnerions à faire face au fait qu’il y en a.

Souvenez-vous de la jeune femme qui s’opposait à Alain Finkielkraut sur France 2 en 2016 dans une émission de David Pujadas, Wiam Berhouma. Cet ami proche des peuples autochtones de la République avait débité une rhétorique puisée dans la confrérie et l’idéologie raciste. Mais elle avait été présentée comme une simple enseignante et non comme la militante qu’elle était. Faut-il vraiment rappeler qu’Ersilia Soudais est enseignante ? Faut-il vraiment rappeler qu’aujourd’hui le meilleur diffuseur du langage islamiste, notamment les Frères musulmans, est LFI ? On sait pourtant à quel point les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont majoritaires parmi les enseignants. Évidemment, même sa dérive antisémite ne les dérange pas beaucoup, donc ne pas prêter attention aux marqueurs de l’islamisme est presque un péché véniel dans un tel contexte.

 
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