Les JO de Paris ont fait bondir les effectifs des clubs du Calvados. Sport

Trois questions à… Patrick Osouf, président du Comité départemental olympique et sportif (CDOS) du Calvados.

Patrick Osouf, l’effet JO de Paris observé au niveau national est-il aussi une réalité dans le Calvados ?

Absolument. Pour vous donner quelques chiffres qui m’ont été communiqués par certains comités départementaux, le judo et le tennis de table ont enregistré une hausse des licences de 15 à 20 %, et de 10 % pour le tennis. Mais les progressions les plus spectaculaires s’observent au niveau du sport scolaire, avec 20 % de licenciés en plus et du sport d’entreprise, qui bondit de 30 %.

Au niveau des sports collectifs, le rugby et le basket, avec une hausse de 10 %, s’en sortent un peu mieux que le handball et le football qui restent sur leurs bases habituelles. Quant à la natation, malgré les demandes, elle ne peut pas faire plus en raison du nombre limité de lignes d’eau dont disposent les clubs.

Maintenant, que reste-t-il aux clubs à s’adapter ?

Oui et ce n’est pas si simple. Accueillir davantage de diplômés, c’est bien. Mais il faut réfléchir aux moyens en termes d’équipements et d’éducateurs. Le bénévolat ne peut pas répondre à tous les besoins. Il faut développer l’emploi sportif.

J’aime reprendre cette formule de l’ancien entraîneur de l’équipe de France de handball Claude Onesta : « Le sport est un investissement, pas une dépense. » Les autorités locales font ce qu’elles peuvent, mais je pense qu’un gros effort de l’État est indispensable.

Le sport adapté a-t-il également bénéficié de cet impact ?

Oui. L’importante médiatisation des Jeux Paralympiques, et sur les chaînes publiques en plus, a permis de mettre en avant des sports et des athlètes dont on entend peu parler habituellement. Je pense notamment au Cécifoot et au para-badminton qui nous ont offert des moments d’émotion extraordinaires. Mais là aussi, des ressources supplémentaires sont nécessaires. Les équipements handisport dont nous disposons et que nous prêtons aux clubs sont toujours à l’extérieur. La demande est importante.