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Le « awo » enlève son homonyme, un bébé de 14 mois du « ñiarel », et le jette dans un puits

La disparition soudaine d’un bébé de 14 mois à Yeumbeul, il y a quatre jours, a finalement été élucidée par le commissaire Diamé Yaré Fall qui a réussi à localiser l’auteur, une dame de 36 ans, co-épouse du la mère du bébé. Après ses aveux, elle a retracé le film de l’enlèvement et du meurtre du bébé, avant d’être placée en garde à vue au commissariat de Yeumbeul-Nord.

Les rivalités entre coépouses aboutissent parfois à des extrêmes inexplicables : disputes, bagarres… mais rarement à des homicides impliquant les enfants de l’une ou de l’autre. C’est ce qui s’est passé à Yeumbeul, où les mots ont manqué aux habitants, étouffés par la colère après les aveux d’Amy Mb., 36 ans. Personne ne pouvait la soupçonner d’être l’auteur de la disparition de son homonyme, un nourrisson retrouvé mort à au fond d’un puits à Tivaouane-Peulh, une commune située très loin de Yeumbeul. Tout Yeumbeul est resté sans voix devant la révélation de la vérité sur cette affaire qui, pendant 72 heures, a tenu en haleine les habitants de cette commune de banlieue.

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Comment elle a emporté le bébé de sa co-femme

Il y a quelques années, le boucher Issa D., résidant à Yeumbeul, épousait Amy Mb. Après quelques années de mariage, le boucher épousa une deuxième femme prénommée Sira Bobo B. Il trouva un logement séparé pour chacune d’elles, évitant ainsi la cohabitation souvent très tendue entre coépouses au Sénégal. Jusque-là, les deux épouses vivaient séparées l’une de l’autre, recevant le mari à tour de rôle. La première épouse est commerçante, tandis que la seconde est femme au foyer. Il y a 14 mois, Sira Bobo B. donnait naissance à une fille. Le mari, n’ayant pas cherché bien loin, a décidé de donner au bébé le nom de sa première femme, Amy Mb. Le baptême réunissait les familles du marié et celles des deux épouses. La première épouse, très heureuse, ne tarit pas d’éloges à l’égard de sa coépouse. Depuis, elle lui rendait visite fréquemment et à chaque fois, serrait son homonyme dans ses bras, semblant très heureuse. Mais que s’est-il passé entre-temps ? Leurs relations se sont-elles soudainement détériorées ? Pour le moment, personne ne le sait. Pourtant, le dimanche 6 octobre 2024, tout a changé.

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Venez rendre une visite de courtoisie à sa co-épouse, Amy Mb. prend son homonyme dans ses bras, la caresse, la porte sur son dos, puis profite d’une absence momentanée de sa coépouse, Sira Bobo B., pour s’éloigner avec le bébé. Aux autres occupants de la maison qui l’interrogent avec leurs regards, elle explique qu’elle va justement au dépanneur avec le bébé pour lui acheter des bonbons. Rassurés, ils poursuivent leurs activités. C’était le début de l’après-midi. Mais quand, en fin de compte, Amy Mb. ne réapparaît pas avec le bébé, l’inquiétude se propage à la famille. Sa coépouse panique et alerte son mari, qui lance les recherches et tente en vain de contacter Amy Mb. Les nombreux appels du mari aboutissent sur la messagerie vocale.

La police de Yeumbeul-Nord lance la poursuite du ravisseur

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Désespéré et soupçonnant sa première femme de planifier quelque chose de mal, le mari alerte le commissariat de Yeumbeul, qui se met immédiatement à la recherche du ravisseur. Des avis de disparition ont été émis et le commissaire Diamé Yaré Fall a mobilisé ses équipes pour fouiller tout Yeumbeul et ses environs. Elle alerte également les commissariats et les brigades de gendarmerie du pays. Le mardi 8 octobre 2024, 48 heures après la disparition du bébé, Amy Mb. est localisée à Kébémer par son mari. Informé de la présence de sa première épouse à Kébémer, il saute dans un véhicule et s’y rend, où il la surprend seule, sans le bébé. Désemparé et face aux atermoiements d’Amy Mb., il la ramène à Yeumbeul et la livre à la police. Face aux enquêteurs, elle a donné une version confuse des faits, qui n’a pas convaincu les autorités.

Dans son témoignage, Amy Mb. affirme s’être rendu au marché « dominical » de Pikine avec le bébé pour lui acheter des vêtements, puis à la plage de Malika où tous deux se sont endormis sur le sable. À son réveil, elle constate que le bébé a disparu. Paniquée, elle s’est ensuite rendue à Keur-Massar, où elle a passé la nuit avant de reprendre la route de Kébémer le lendemain. Malgré son insistance, elle a soutenu que le bébé était toujours en vie, mais sans apporter de preuve ni révéler où il se trouvait.

Le bébé retrouvé mort au fond d’un puits à Tivaouane-Peulh

Alors qu’elle est toujours interrogée par la police, un rebondissement se produit dans la soirée du mardi 8 octobre 2024. Le commissaire Diamé Yaré Fall, qui avait émis des avis de disparition, est informé par la gendarmerie de Tivaouane-Peulh de la découverte du corps sans vie de un bébé au fond d’un puits. Accompagné des pompiers qui ont récupéré le corps, le commissaire, accompagné du mari, s’est rendu sur place et a découvert qu’il s’agissait bien du corps de la petite Amy D., âgée de 14 mois.

En attendant les résultats de l’autopsie à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, Amy Mb., auteur présumé de la disparition et du meurtre de son homonyme, a été placée en garde à vue. Selon une amie proche de la famille, Amy Mb. auraient pu choisir de tuer le bébé par jalousie, n’ayant pas encore eu d’enfant avec leur mari. « Elle a probablement été bouleversée lorsqu’elle a appris que sa coépouse était sortie accompagnée de leur mari », murmure un autre membre de la famille.

L’observateur

 
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