Des panneaux d’entrée de ville de Goussainville que l’on retrouve dans le Vexin, et des plaques de Livilliers déplacées à Goussainville. Certains automobilistes ont pu être désorientés ce mercredi matin dans le Val-d’Oise, mais aussi dans l’Essonne et les Yvelines. Un peu moins d’un an après le mouvement de contestation paysanne de janvier 2024 qui a paralysé de nombreuses routes, les agriculteurs occupent à nouveau le terrain pour se faire entendre.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les membres du syndicat Jeunes agriculteurs d’Île-de-France ont échangé des pancartes indiquant les noms des communes. Une action dans la lignée de celle lancée il y a un an dans le Tarn avec les panneaux retournés. Dans le Val-d’Oise, les plaques des villages du Vexin ont été retirées, pour les échanger avec celles des communes de la Plaine de France, à l’est du département, soit les deux principaux secteurs ruraux du territoire.
Une opération qui reflète un « ras-le-bol total », selon les mots de Donatien Moyson, coprésident des jeunes agriculteurs Île-de-France Ouest. Car selon lui, les engagements du gouvernement pris à l’issue du mouvement inédit de janvier 2024 n’ont pas été suivis. Pour mettre fin à la grogne, le Premier ministre de l’époque Gabriel Attal avait annoncé notamment des « soutiens fiscaux et sociaux », le renforcement de la loi Egalim, ou encore la facilitation des transferts d’exploitations agricoles.
« A part les mots, il n’y avait rien de concret. Nous avons complètement pris du retard par rapport aux JO… Le projet de loi d’orientation agricole est également en pause depuis la dissolution», regrette Donatien Moyson. Cela n’exclut pas de nouvelles actions. « Cela dépend des retours que nous recevons. Mais nous n’attendrons pas longtemps… Nous avons été gentils la dernière fois, mais nous pouvons penser à des blocages d’une autre ampleur», prévient-il.
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