Le maire de Frampton est rassuré de voir la Sûreté du Québec et le gouvernement poser des gestes concrets pour ramener le calme dans sa municipalité de quelque 1 350 âmes.
« Depuis les derniers événements, ils ont été très proactifs. Ils ont travaillé dur pour sécuriser notre communauté et rassurer les gens inquiets. C’est rapide et efficace», a déclaré le maire Jean Audet, ancien député PLQ.
De leur côté, certains citoyens rencontrés sont satisfaits, mais réalistes.
“C’est une bonne chose”, a admis l’un d’eux, sans vouloir s’identifier.
René Leclerc / Agence QMI
Récemment, de nombreuses personnes se disaient choquées par l’escalade des violences liées à la guerre contre la drogue dans cette zone rurale réputée paisible. À Frampton, les coups de feu proviennent normalement de chasseurs à l’automne et non du crime organisé.
Prudence
“Ça aurait pu très mal se passer ici”, a ajouté un autre citoyen.
Malgré cette saisie, la population reste prudente dans ses réactions et les commentaires sont difficiles à recueillir ouvertement.
La mort d’un garçon de 14 ans le mois dernier a frappé les esprits pour de mauvaises raisons. Le corps du jeune homme a été retrouvé près de la cachette de la section québécoise des Hells Angels, le 2e rang. Avant cette guerre, ces individus étaient présents, mais discrets dans un secteur isolé.
« Les Hells ne sont pas le problème. Ils collaborent avec la police. L’autre gang me fait encore plus peur», a avoué un automobiliste rencontré à la station-service.
Chute de tension
Pour l’instant, le maire estime que l’ordre de blocage devrait réduire considérablement les tensions. Les procédures judiciaires concernant les immeubles visés pourraient même prendre quelques années.
« Nous aurons la paix. Il n’y aura plus personne sur place et ils surveilleront les lieux”, explique-t-il.
Le maire préfère de loin entendre le nom de sa municipalité pour ses attraits comme le zoo Miller ou la microbrasserie Frampton Brasse. “Je préfère que les gens parlent de Frampton d’une autre manière.”
M. Audet est toutefois conscient qu’on ne peut pas empêcher d’autres membres d’acquérir des immeubles. « Ils vont simplement s’installer ailleurs », a conclu un dernier citoyen interrogé.
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