Tout un lifting pour L’Eplattenier, à l’occasion de ses 150 ans

Une exposition des plus originales à La Chaux-de-Fonds. Son titre : « Renaissance visuelle ». Celle de Charles L’Eplattenier. Ce 9 octobre 2024 jour pour jour, nous fêtons les 150 ans de la naissance du célèbre artiste neuchâtelois. L’événement qui lui est dédié se tient au 35 rue du Progrès, dans les anciens ateliers des arts réunis, où le peintre, sculpteur et architecte, promoteur de l’art nouveau, a collaboré avec Le Corbusier. C’est la première fois que le lieu, qui abrite aujourd’hui une école, est ouvert au public.

Une créativité débordante

On doit cette exposition à la créativité sans limite d’un couple : l’artiste neuchâteloise et professeur d’arts visuels Christelle Serrano et son compagnon Gilles Weiss. Ce dernier, qui a grandi non loin du collège en question, a offert un tableau de L’Eplattenier à sa compagne afin qu’elle puisse sensibiliser ses élèves à l’histoire des lieux. Les étudiants l’ont trouvé « démodé », ce qui a donné à Christelle Serrano l’idée de revisiter le travail d’une artiste dont elle se sentait proche, ne serait-ce que par son amour de la nature.

Gilles Weiss se met alors à la recherche d’œuvres de L’Eplattenier. Il en acquiert environ soixante-dix, dont une trentaine inspirent des dessins, des peintures ou encore des animations visuelles à Christelle Serrano.

Humour et décalé

Ce dialogue artistique pour le moins original et coloré se déploie sur trois étages, dans les salles de classe, les couloirs et les escaliers de l’école de la Chaux-de-Fondière. Mais le voyage n’a pas pour but de faire perdre le visiteur. Chaque espace a un but. Ici la Neuchâteloise se livre, là elle se déchaîne, parfois avec humour, voire irrévérence envers son illustre prédécesseur.

Le vernissage de l’exposition « Renaissance visuelle » a lieu ce mercredi soir à 18h30. L’exposition est ouverte tous les jours jusqu’au 19 octobre de 10h à 19h. L’entrée est gratuite. Gilles Weiss et Christelle Serrano espèrent vendre les œuvres à la fin de la manifestation, car, disent-ils, « ils n’ont pas de place » dans leur salon ! /vco