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Des révisions du droit du bail défendues par une commission de droite

Les deux révisions de la loi sur les baux soumises au vote le 24 novembre protègent contre les abus, selon un comité bourgeois. Les droits des locataires ne seront pas affaiblis, a affirmé mardi cette « Union pour le logement » lors du lancement de la campagne.

Le Parlement a approuvé deux projets l’année dernière. Le premier vise à prévenir les sous-locations abusives et le second vise à simplifier les résiliations de bail pour les besoins propres des propriétaires.

Avec le premier projet, les locataires devront à l’avenir adresser une demande écrite au bailleur s’ils souhaitent sous-louer leur logement. Et le bailleur doit également répondre par écrit. Ce dernier peut également refuser la sous-location si celle-ci dure plus de deux ans ou présente pour lui des inconvénients majeurs.

L’accord du propriétaire est déjà nécessaire aujourd’hui et le logement ne doit pas être sous-loué à un prix excessif. Or, ces exigences ne sont souvent pas respectées, a rappelé Gregor Rutz. Des sous-locations de plus de deux ans resteront possibles si les deux parties sont d’accord.

Spéculation

La révision évitera également que la sous-location soit utilisée à des fins spéculatives et ne retire du marché les logements dont la population a besoin en période de pénurie, au profit de plateformes comme Airbnb, a ajouté le conseiller national Olivier Feller. (PLR/VD).

Il n’est pas non plus question d’interdire la colocation étudiante, affirment également les Vaudois. Personne ne veut limiter ces colocations, ni au Parlement ni dans la société civile. En fait, les nouvelles règles protègent encore davantage les sous-locataires, notamment contre les sous-loyers abusifs.

Terminaisons faciles

Le deuxième projet vise à simplifier la résiliation des baux pour les propres besoins des propriétaires. Selon la loi en vigueur, ces derniers peuvent rapidement utiliser eux-mêmes leur logement loué ou leurs locaux commerciaux, en faisant valoir un besoin urgent pour eux-mêmes, ou pour leurs proches ou alliés. En réalité, il leur est souvent difficile de prouver l’urgence de ce besoin. Cela peut conduire à de longues procédures judiciaires, a relevé le conseiller national Vincent Maitre (Centre/GE).

La révision clarifie ce que signifie un besoin urgent. Il s’agit d’un besoin important et actuel objectivement établi. Et cela n’affaiblit pas les droits des locataires, qui pourront toujours contester la résiliation en justice comme c’est le cas aujourd’hui, a souligné le Genevois.

Contrer la pénurie

Ces révisions doivent être considérées dans un contexte plus large, celui de la pénurie de logements, a ajouté le conseiller national Philipp Matthias Bregy (Centre/VS). Cette pénurie ne touche pas seulement les grandes villes comme Zurich, Bâle ou Genève. Les villes, les lieux touristiques et même les régions rurales souffrent.

Dans les deux cas, le Conseil fédéral soutient la réforme. Le conseiller fédéral UDC Guy Parmelin, responsable du dossier, a cependant qualifié la révision sur les licenciements pour raisons personnelles de « disproportionnée et injustifiée » lors des débats parlementaires.

L’association de défense des locataires (Asloca) a lancé avec succès un référendum contre les deux révisions, rassemblant rapidement plus de 75 000 signatures contre les deux textes. Soutenue par la gauche, elle a dénoncé un durcissement de la loi au détriment des locataires. Le peuple décidera.

>> Lire aussi : Deux référendums de l’Asloca contre la réforme du droit du bail recueillent 150 000 signatures

ats/lia

 
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