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Ivre dans la rue, une détenue en semi-libération s’en prend aux gendarmes qui l’escortent

Vendredi 4 octobre, au tribunal judiciaire de Nantes, une femme d’une quarantaine d’années a été condamnée à 11 mois de prison pour violences et outrages commis à Grandchamp-des-Fontaines le 30 août. Cette récidiviste, au casier judiciaire déjà chargé, a fait encore une fois la une des journaux après une nouvelle altercation avec la police.

Le 30 août, vers midi, la femme a été aperçue en état d’ébriété près de la mairie de Grandchamp-des-Fontaines, errant sans but apparent. Comme le rapporte Ouest-France, alertée, la police municipale est rapidement intervenue, appuyée par la gendarmerie locale. L’un des militaires présents, stationné dans le secteur depuis 16 ans, connaissait bien la prévenue et ses problèmes récurrents d’alcool. Ce jour-là, la femme avait consommé une bière Déspé et trois quarts de flash de whisky avant de glisser.

Lorsque les policiers ont pris la décision de la ramener auprès de sa fille, celle-ci leur a révélé que sa mère devait retourner à la prison en semi-libération le soir même. Mais la situation s’est dégradée en cours de route. Conduit à la brigade de gendarmerie pour se dégriser, le quadragénaire a perdu le contrôle. Tentatives de morsures, coups de tête, crachats, insultes et égratignures : les gendarmes ont dû lui menotter les chevilles pour la contrôler.

La femme a finalement comparu pour ces faits devant le président du tribunal de grande instance de Nantes, qui a souligné son étonnement face à une récidive aussi rapide : « De par votre sexe et votre âge, vous êtes une personne atypique en comparution immédiate », a-t-elle déclaré. Ce n’était pas la première fois que la prévenue se retrouvait dans ce box ; En janvier dernier, elle avait déjà été jugée pour des violences similaires, contre le même président. Une première dans la carrière de cette dernière, qui a précisé qu’elle n’avait jamais eu à juger deux fois la même personne en si peu de temps.

Lors de l’audience, la femme a reconnu sa responsabilité tout en exprimant une forme de résignation : “Je sais que quand je suis comme ça, je suis dégoûtante.” Comme l’explique le quotidien régional, elle a même adressé des excuses au gendarme aux égratignures, toujours en arrêt de travail depuis l’incident : « C’est eux qui me récupèrent, donc ce sont les pauvres qui prennent. » Au chômage depuis 2021, la prévenue a expliqué qu’elle avait surmonté la dépression, mais que l’alcool restait un combat difficile à mener : « Je vais prendre un petit verre et puis c’est la catastrophe. »

Avec un casier judiciaire comprenant 18 condamnations, dont 12 pour des faits de violences – en grande majorité contre des représentants de l’autorité publique –, la peine prononcée n’a surpris personne. Après délibéré, le tribunal l’a condamnée à 11 mois de prison ferme avec maintien en détention, assortis de l’obligation d’indemniser les gendarmes victimes. Encore un avertissement de plus pour une femme qui lutte pour échapper à la spirale de la violence et de l’alcool.

 
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