News Day FR

Améliorer les conditions de travail des éducateurs de la petite enfance est essentiel au développement de nos enfants

Les éducateurs de la petite enfance, véritables piliers de notre réseau, réclament actuellement de meilleures conditions de travail. Toutefois, les négociations stagnent entre les éducateurs affiliés à la Centrale des syndicats du Québec et le gouvernement, laissant planer la possibilité d’une grève dans les CPE cet automne.

En tant qu’organisme représentant les garderies privées, nous joignons notre voix pour appuyer les revendications de ces éducatrices de la petite enfance. Améliorer leurs conditions est essentiel pour garantir la qualité et la continuité des services offerts aux enfants et aux familles.

Rappelons que les éducateurs de la petite enfance jouent un rôle de premier plan dans le développement des jeunes enfants. Les recherches montrent qu’un personnel qualifié réduit le risque d’abandon scolaire en préparant mieux les enfants à l’école, améliorant ainsi les conditions de classe.

Ainsi, il va de soi que leur travail doit être reconnu à sa juste valeur, notamment par une rémunération équivalente à celle des techniciennes en puériculture et des éducatrices spécialisées en milieu scolaire, qui possèdent trois années de formation collégiale. A travail égal, salaire égal.

Promouvoir la stabilité

La pénurie et le roulement de personnel dans les garderies et les CPE compromettent le bon fonctionnement du réseau de la petite enfance. Le bon développement des enfants repose sur un lien d’attachement fort, nécessitant un contact stable avec leurs éducateurs. Il devient donc essentiel d’améliorer les échelles salariales pour retenir les éducateurs qualifiés, tout en évitant la concurrence du secteur éducatif où les salaires sont de 17 à 22 % plus élevés pour des postes comparables, mais avec moins de responsabilités.

Nous maintenons que les éducateurs de la petite enfance méritent des salaires équivalents à ceux du milieu scolaire, ce qui favoriserait la stabilité. En effet, il est difficile de ne pas conclure à une inégalité de traitement envers les éducateurs de la petite enfance. La revendication syndicale de 9,5% est insuffisante à nos yeux, comblant à peine la moitié de l’écart avec le milieu scolaire. Une entente de cinq ans, au lieu de trois ans, serait également bénéfique aux parents pour éviter de revivre cette situation rapidement.

Le gouvernement doit aussi corriger rapidement les inégalités de financement dans le réseau de la petite enfance. Chaque enfant mérite un financement équitable pour sa place en garderie, quel que soit l’environnement qu’il fréquente. Il est inacceptable que l’avenir d’un enfant soit influencé par d’importantes inégalités de financement dès la petite enfance.

Il est temps d’exiger justice afin que chaque enfant ait une chance égale de s’épanouir et de bénéficier véritablement de l’égalité des chances.

Ainsi, face à la menace d’une grève qui pourrait perturber des milliers de familles cet automne, nous appelons le gouvernement et les syndicats à négocier rapidement pour sortir de cette impasse. Le bien-être des enfants et des familles est en jeu.

M. Mario Ranallo, président du Rassemblement des garderies privées du Québec (RGPQ)

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :