– Climat de haine, circulation, Suisse-UE, Suisse
Retrouvez ici les lettres de vos lecteurs du 8 octobre 2024.
24 heures / lecteurs
Publié aujourd’hui à 7h19
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Climat de haine
Les aires de jeux, lieux d’apprentissage et de socialisation, doivent rester des espaces protégés où chaque enfant peut s’épanouir en toute sérénité. Malheureusement, chaque jour d’autres réalités émergent, révélant un climat de haine, de moquerie ou de harcèlement. Les conflits internationaux peuvent accroître une pression déjà forte. Les événements tragiques du 7 octobre 2023 en sont une parfaite illustration, notamment à l’encontre des étudiants de confession juive.
Dans certaines cours de récréation, le mot « Juif » est même devenu une insulte et dans les discussions en classe sur WhatsApp, des mèmes d’Hitler et IIIe Reich sont populaires. Ce ne sont là que quelques exemples qui ont été signalés à des associations comme la Cicad. Un recensement loin d’être exhaustif puisqu’il n’existe pas de répertoire national des actes antisémites dans les écoles en Suisse, contrairement à la France.
Cependant, face à des incidents aussi graves, les directeurs d’école et les enseignants restent souvent impuissants. Dans le pire des cas, les événements sont même omis, laissant les agresseurs libres de récidiver en toute impunité. Il est important que nos autorités et élus à tous les niveaux, communal, cantonal et fédéral, soutiennent l’engagement de la société civile et investissent dans la formation continue des enseignants et dans la prévention auprès des élèves.
Au-delà des mécanismes techniques ou administratifs, une réelle volonté politique doit être imposée et des efforts sont nécessaires pour aller au-delà des bonnes intentions. Ils contribueront à prévenir les tensions et favoriseront une meilleure compréhension mutuelle au sein des écoles. C’est la garantie d’un environnement apaisé permettant aux enfants de grandir et de s’épanouir en toute sérénité.
Johanne Gurfinkiel, secrétaire générale de la Cicad
Circulation
Permettez-moi de revenir sur l’article de notre journal daté 25 septembre où M. Koeb note dans ses lettres aux lecteurs très bien soutenu et pourvu de données techniques acharnées, de l’ineptie et des absurdités des SUV. Alors que les finances fédérales et cantonales sont en difficulté, pourquoi ne pas surtaxer considérablement ces véhicules si l’acheteur ne peut pas prouver clairement leur nécessité ? Quant au confinement de certaines personnes, une forte amende et la livre sterling remettraient de l’ordre.
En revanche, l’élargissement de l’autoroute entre Lausanne et Genève, qui date, rappelons-le, de 1964, époque où le nombre de véhicules avoisinait les 900’000 immatriculations en Suisse, est nécessaire. Selon l’OFS, il y aura 6,4 millions de voitures en 2023, soit sept fois plus. Il faut dire que pour de nombreux citoyens, se déplacer en véhicule est indispensable d’un point de vue professionnel et que quoi qu’on en dise, les transports en commun ne font pas toujours l’affaire même lorsqu’ils fonctionnent ! Le covoiturage, c’est bien à condition qu’il y ait d’autres bénéfices que moins de voitures, ce qui serait possible avec une autoroute à trois voies où la 3ème voie serait dédiée aux véhicules à deux personnes aux heures de pointe, mais aussi interdite aux poids lourds comme en France notamment. . Davantage de patrouilles de police seraient aussi un gage de fluidité.
En résumé, de nombreux embouteillages seraient évités avec une voie supplémentaire, les villages entourant l’autoroute seraient moins perturbés à chaque embouteillage. Et la dernière recette, et non des moindres, serait un peu de savoir-vivre et de respect sur la route. « Élémentaire », disait Sherlock aux conducteurs sans cervelle !
François Luther, Gilly
Suisse-UE
Concerne l’article «Les patrons contre « l’adhésion passive » à l’UE» (« 24 heures » de 1est octobre).
La presse commente l’initiative de l’association Boussole qui s’oppose à tout nouvel accord entre la Suisse et l’UE. Cette initiative montre bien que Boussole perd… le nord. On le voit: ce groupe feint de vouloir donner plus de droits aux cantons (c’est à cela que sert la double majorité) alors qu’en réalité Boussole veut simplement torpiller les négociations en cours entre la Suisse et l’UE. La vie enseigne que nous provoquons ce que nous craignons. Un peu de réalisme s’impose.
Il n’est pas question d’une adhésion de la Suisse à l’UE, mais d’un accord visant à approfondir la coopération entre la Suisse et l’UE. En disant non à tout, la Suisse se retrouvera au pied du mur et suppliera l’UE de l’accueillir comme nouveau membre : cela semble être l’agenda caché de Boussole. Un accord bilatéral équilibré est la meilleure garantie de ne pas être contraint d’adhérer à l’UE. Les accords bilatéraux en vigueur ont déjà été critiqués par des opposants lors des négociations entre la Suisse et son partenaire européen. Et, miraculeusement, ces accords ont été favorables à la Suisse d’une manière que personne n’imaginait. Compte tenu de la qualité de nos négociateurs, qui peut douter de bonne foi que les accords bilatéraux III seront également favorables à la Suisse ?
Maurice Wagner, Pully
Suisse
La valse effrénée des augmentations en tous genres touche un nombre croissant de citoyens sans que la classe politique, dans son ensemble, ne semble s’en inquiéter ou vouloir réellement manifester une quelconque volonté d’apporter le changement indispensable et attendu ! Les citoyens sont-ils toujours correctement représentés et surtout entendus, à tous les niveaux, dans les différentes sphères de décision politique ?
J’ai de plus en plus la ferme conviction que le peuple des citoyens, qui élisent pourtant leurs soi-disant représentants, est insidieusement supplanté par le peuple des lobbyistes, bien trop écoutés et suivis. Où la voix du peuple est-elle encore véritablement entendue et respectée ? Pouvons-nous encore faire confiance au système démocratique qui nous gouverne et nous abandonne de plus en plus ? Représente-t-il encore vraiment le peuple des citoyens ?
Alors pourquoi s’étonner du désintérêt croissant des citoyens pour la politique ?
Il est grand temps que les dirigeants politiques prennent conscience de cette situation déviante et entreprennent enfin et rapidement le changement indispensable. Peut-on enfin l’espérer ? C’est aux dirigeants politiques de nous le démontrer.
Willy Glur, un citoyen désabusé, Échandens
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