News Day FR

« Ces crimes ont été étouffés. Cela doit cesser.

Marie avait dix ans lorsqu’elle a été violée par Joël le Scouarnec. Elle a appris ce crime bien plus tard, à l’âge adulte, alors que les enquêteurs menaient leurs investigations à partir de carnets détaillés, où l’ex-chirurgien détaillait les actes commis sur ses victimes.

Il y a quatre ans, nous l’avons rencontrée dans le cabinet de son avocat. Elle a déclaré qu’avant l’arrivée de la police chez elle, sa vie ressemblait à un puzzle dont il manquait des pièces. « Il y avait des zones d’ombre. Je soupçonnais que quelque chose s’était passé. Mais je ne savais pas quoi. » Joël Le Scouarnec avait constaté qu’il l’avait maltraitée, à deux reprises, alors que la petite fille était hospitalisée à Vannes pour une opération de l’appendicite.

« Une partie de la vie privée des victimes sera dévoilée »

Aujourd’hui, Marie dit comprendre que certaines victimes puissent demander un huis clos. «C’est compréhensible», explique la jeune maman. Car lors de ce procès, une partie de l’intimité des victimes va être dévoilée. Nous serons au cœur même de la vie privée. » Celle qui dit avoir l’acte d’accusation en main certifie que les choses sont extrêmement détaillées. « Retrouver ces éléments dans la presse peut être extrêmement anxiogène. La boîte de Pandore est ouverte. Cela ne va pas être évident. »

Pourtant, Marie comprend que les débats publics ont le pouvoir d’éveiller les consciences et les mœurs. « La société rendra justice. C’est à nous de protéger nos enfants. Pendant des décennies, ces crimes ont été dissimulés. Cela doit cesser. » Pour elle, un huis clos partiel, ouvrant les débats à la presse, pourrait être la solution.

Précision

En aucun cas, et même s’il dispose d’informations, un journal n’est autorisé à publier l’identité des victimes mineures, ni même tout élément (adresse, lien parental, etc.) permettant de les identifier.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :