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L’industrie culturelle veut être reconnue comme un moteur économique du Nouveau-Brunswick

Les deux partis d’opposition au moment de la dissolution de la 60e législature du Nouveau-Brunswick disent ne pas oublier l’industrie culturelle, un domaine qui ne figure pas en tête de liste dans la campagne électorale actuelle.

Les Néo-Brunswickois sont appelés aux urnes le 21 octobre pour élire leur prochain gouvernement.

L’Association acadienne des artistes professionnels du Nouveau-Brunswick (AAAPNB), milite pour que la culture soit reconnue comme un moteur économique.

Elle exige trois choses du futur gouvernement : de meilleures conditions pour les ouvriers de l’industrie, des investissements et des hauts fonctionnaires connaissant le domaine.

Etude sur les retombées économiques de la culture

Pour Jean-Philippe Raîche, président de l’association, il ne fait aucun doute que les arts et la culture constituent une opportunité économique à saisir pour la société néo-brunswickoise.

Nous avons demandé une étude à Pierre-Marcel Desjardins, l’économiste de l’Université de Moncton, qui a calculé que[…] avec un investissement supplémentaire de 40,5 millions de dollars, nous parviendrons à des recettes fiscales — donc TVHimpôt sur les sociétés et impôt sur le revenu des personnes physiques — pour un revenu de 82 millionsil explique.

Ces investissements – le démontre l’étude de Pierre-Marcel Desjardins – feront rentrer de l’argent dans les caisses de l’État.il a noté dimanche lors d’un entretien avec Téléjournal Acadie.

Si vous faites le calcul, cela signifie qu’il en reste 41,5 millions.soutient M. Raîche. Cela permettrait de payer tous les petits déjeuners de tous les enfants, dans toutes les écoles du Nouveau-Brunswick, à longueur d’année.

Jean-Philippe Raîche préside l’Association acadienne des artistes professionnels du Nouveau-Brunswick. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / NICOLAS STEINBACH

Au Parti libéral et au Parti vert, nous ne faisons pas de promesses chiffrées, mais nous avons des engagements.

Nous ne nous engageons pas sur des montants spécifiques pour le moment, mais nous souhaitons contribuera déclaré Isabelle Thériault, candidate libérale dans Caraquet, qui a fait carrière dans l’industrie culturelle avant de se lancer en politique.

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Isabelle Thériault le 23 novembre 2022, à Fredericton.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

Dans leur programme récemment publié, les libéraux affirment qu’ils ont l’intention mieux exploiter les opportunités d’investir dans nos artistes, nos industries et nos institutions culturelles et créatives afin de garantir des emplois bien rémunérés et une économie créative robuste.

Au Parti vert du Nouveau-Brunswick, nous nous engageons à fournir le financement nécessaire à l’industrie» déclare le musicien Serge Brideau, candidat dans Tracadie.

Nous nous engageons à adopter une loi sur le statut de l’artiste. C’est sur notre plateformea-t-il déclaré dans une interview.

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Serge Brideau est candidat du Parti vert du Nouveau-Brunswick dans la circonscription de Tracadie. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Mario Landry

Du côté libéral, nous nous contentons de promettre de soutenir les travaux du comité de transition sur le Statut de l’artistecomme nous l’écrivons dans la plateforme électorale.

Cette reconnaissance du statut d’artiste est nécessaire, soutient l’Association acadienne des artistes professionnels.

Nous voulons que les artistes puissent créer et travailler dans de bonnes conditions, comparables à tous les autres travailleurs. C’est la baseinsiste son président, Jean-Philippe Raîche.

Le candidat du Parti vert dans Tracadie propose de restructurer l’actuel ministère du Tourisme, du Patrimoine et de la Culture.

On pourrait créer un ministère des Arts et de la Culturedit Serge Brideau. Ce pourrait être un grand ministère, mais avec de petits développements régionaux. Ce serait distinct du tourisme.

L’Association des artistes professionnels ne parle pas nécessairement d’un ministère distinct. Elle souhaite que les gens qui travaillent au ministère comprennent la contribution économique de la culture.

Il faut qu’il y ait dans un ministère des spécialistes qui soient des spécialistes de la gestion des industries culturelles, et non des spécialistes du tourisme ou de la gestion du sport, ce qui est tout à fait louable, mais c’est tout autre chose.declares Jean-Philippe Raîche.

Le Parti progressiste-conservateur n’a pas encore fait d’annonce concernant les arts et la culture et nous n’avons pas pu parler à un porte-parole.

D’après le reportage de Katherina Boucher et avec les informations de Margaud Castadère

 
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