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Les autorités montréalaises se préparent aux manifestations du 7 octobre

Le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) se tient prêt à la veille du 7 octobre, date qui marquera la première année depuis l’attaque meurtrière du Hamas contre Israël.

Lors d’un point de presse vendredi, le chef de la Direction des services organisationnels du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Vincent Richer, a expliqué que plusieurs policiers supplémentaires sont actuellement déployés dans la métropole jusqu’à la fin du mois.

À l’approche du 7 octobre, le SPVM est conscient que les événements au Moyen-Orient ainsi que les différentes activités de manifestations prévues à Montréal dans les prochains jours ont un impact sur le sentiment de sécurité de la population et, plus particulièrement, sur les membres de la communauté juive et arabe. Musulman.

Une citation de Vincent Richer, chef du département des services organisationnels du SPVM

Le policier dit s’attendre à des manifestations de grande ampleur lundi et ajoute que des contre-manifestations sont possibles. Outre les policiers visibles, d’autres personnels seront prêts à intervenir pour contrôler la foule si nécessaire.

Lors du même point de presse vendredi, l’inspecteur en chef au sein de la Direction des services communautaires, Mohamed Bouhdid, a indiqué que 345 manifestations liées au conflit israélo-palestinien ont eu lieu à Montréal depuis le 7 octobre et que 100 arrestations ont été effectuées.

À quelques jours du 7 octobre, des manifestations pro-palestiniennes ont déjà eu lieu samedi à Montréal, comme dans de nombreuses autres villes du monde. Les premiers rassemblements se sont déroulés pacifiquement jusqu’à présent.

Comment les policiers se préparent-ils ?

En interview à ICI RDIL’ancien directeur général adjoint de la Sûreté du Québec (SQ), Marcel Savard, a levé le voile sur la façon dont les policiers se préparent aux manifestations.

Selon lui, la police travaille actuellement à collecter des informations en surveillant les réseaux sociaux et en s’adressant à certaines sources. Une surveillance physique ou électronique de certaines personnes pourrait également être effectuée.

Marcel Savard, ancien directeur général adjoint de la Sûreté du Québec (Photo d’archive)

Photo : Radio-Canada

L’un des objectifs de ce travail de préparation est de tenter de déterminer si certains groupes à problèmes envisagent d’infiltrer les manifestations. Discrets au début, les membres de ces groupes peuvent éventuellement prendre le contrôle d’une foule par ailleurs pacifique et semer le trouble, selon l’ancien policier.

Même si la manifestation de samedi à Montréal s’est déroulée dans le calme, il explique qu’il y a toujours un risque d’excès lorsqu’un grand nombre de personnes se déplacent, comme cela pourrait être le cas lundi.

La situation est la même partout dans le mondeindique-t-il. Nous essayons de minimiser le rôle des émeutiers ou des personnes qui veulent causer des problèmes lors des manifestations.

Dans cette optique, des agents infiltrés interviendront parmi les manifestants, en plus des policiers visibles qui superviseront la manifestation. Ces les yeux de l’intérieurcomme les décrit Marcel Savard, peuvent permettre de cibler certains individus qui appellent à la violence. Une fois ces individus identifiés, ils peuvent être isolés et expulsés pour éviter toute escalade.

Malgré toutes les mesures prises, l’ancien membre du SQ rappelle que la police, leur principe de base est d’autoriser les manifestationsmais qu’ils veulent aussi y assurer le calme.

En alerte à McGill et dans les lieux de culte

Les campus universitaires ont souvent été le théâtre de manifestations liées à ce conflit au cours de l’année écoulée. L’Université McGill a donc mis en place ses propres mesures de sécurité jusqu’en fin de journée lundi. L’accès au campus sera limité aux étudiants et au personnel actuels ainsi qu’aux visiteurs essentielssurtout les livreurs.

De plus, les cours pourront être dispensés en ligne le seront, tandis que les membres du personnel dont la présence sur le campus n’est pas indispensable sont invités par la direction de l’établissement à travailler à domicile.

Marcel Savard indique que même si des agents privés gèrent la sécurité des établissements universitaires comme l’Université McGill, des policiers seront localisés à proximité des campus, prêts à intervenir si des actes criminels sont commis.

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L’Université McGill a été le théâtre d’un campement pro-palestinien pendant plusieurs semaines. Celle-ci a été démontée en juillet dernier. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

La sécurité a également été renforcée dans les lieux de culte juifs et musulmans. Durant cette période de fêtes du calendrier hébreu, les établissements religieux juifs ont généralement une politique de porte ouverte. Les fidèles pourraient toutefois être accueillis par des agents de sécurité et des caméras cette année. LE PDG du groupe de défense juif Fédération CJA, Yair Szlak, indique par exemple avoir dépensé plus de 354 000 $ pour renforcer la sécurité.

Si les 288 crimes et incidents haineux commis contre les communautés juive et arabo-musulmane au cours de l’année écoulée représentent une forte augmentation par rapport à la moyenne, la tendance des derniers mois est à la baisse. Au cours des trois derniers mois, 27 incidents de ce type ont eu lieu, soit une baisse par rapport aux mois qui ont suivi l’attaque du Hamas il y a près d’un an.

L’attaque du Hamas a fait plus de 1.200 morts en Israël, principalement des civils participant à un festival de musique. Depuis, la réponse israélienne, que de nombreux observateurs jugent disproportionnée, a fait près de 42 000 morts dans la bande de Gaza et plus de 2 000 morts au Liban.

Avec les informations de Radio-Canada et l’Agence France-Presse

 
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