« Le travail du collectif et des élus a porté ses fruits » – Libération

Cette voie rapide de 11 kilomètres au nord de Paris, qui devait traverser six communes, a été abandonnée par le département fin septembre. Les opposants célèbrent cette victoire inattendue ce samedi 5 octobre.

Ces sentiers secondaires font le bonheur des randonneurs. A Montmorency, au cœur du Val-d’Oise, des sentiers cachés serpentent dans un écrin de verdure. La végétation est luxuriante, les arbres, les buissons et même les ronces abondent, à tel point qu’il est parfois difficile de s’y frayer un chemin. Ce réseau vert exceptionnel aux portes de Paris est depuis longtemps en sursis : il devait être rasé et transformé en voie rapide où se pressaient chaque jour 30 000 à 60 000 véhicules. En partie déjà construits, 11 kilomètres de bitume restaient à déployer sur six communes, de Soisy-sous-Montmorency à l’ouest jusqu’à Garges-lès-Gonesse à l’est. Cet espace a finalement été sauvé par l’abandon du projet, constaté le 25 septembre par le département. Pour célébrer cette victoire, la mobilisation prévue ce samedi 5 octobre s’est transformée en fête entre opposants.

Un succès dont jouit Audrey Boehly, du collectif « Vivre sans BIP », du nom de ce boulevard du Parisis intercommunal (rebaptisé Avenue du Parisis) dont les derniers tronçons ne verront jamais le jour. « Des jardins partagés, des vergers, des vignes et même une ferme et des prairies auraient été détruits par cette route »dit-elle assise au Parc des Sources de Montmorency, une friche réhabilitée de 7 800 m² où les écoliers viennent jardiner. Un espace qui, selon les croquis du BIP, aurait été découpé en