Le rapport Business Ready 2024 de la Banque mondiale (qui remplace le rapport « Doing Business »), conçu pour évaluer le climat des affaires et des investissements dans 50 économies mondiales, dresse un bilan contrasté pour le Maroc.
Avec un score de 68,92 pour le pilier du cadre réglementaire, de 58,66 pour les services publics et de 59,66 pour l’efficacité opérationnelle, le Royaume se place globalement dans le troisième quintile. Ces résultats illustrent la performance variée du pays selon les différents indicateurs d’évaluation.
Selon les données du document, le Maroc affiche un cadre réglementaire relativement solide, positionnant le pays au milieu du classement parmi les économies évaluées. Les aspects législatifs relatifs à l’entrée d’entreprises, à la protection des investisseurs et à la régulation du marché sont généralement bien notés. Des progrès restent cependant possibles en termes de simplification administrative et de prévisibilité des réglementations, afin de promouvoir un environnement plus propice à la création d’entreprises et à la transparence économique.
L’un des principaux points faibles du Royaume, souligné par le rapport, concerne la qualité de ses services publics, avec une note de 58,66. Ce résultat reflète des lacunes importantes dans la digitalisation des services, la qualité des infrastructures et la transparence des informations mises à disposition des entreprises. Ce « déficit de services publics » impacte directement l’attractivité économique du pays et complique les démarches pour les entrepreneurs locaux et étrangers.
En termes d’efficacité opérationnelle, le Maroc a obtenu une note de 59,66, traduisant des difficultés à simplifier les procédures quotidiennes nécessaires à la conduite des affaires. Les entreprises marocaines sont toujours confrontées à des obstacles pour accéder aux ressources essentielles, telles que les services énergétiques et les permis de construire, ce qui entrave le développement d’un environnement commercial plus fluide et plus compétitif.
Pour remédier à ces lacunes, le rapport B-READY recommande au Maroc d’investir davantage dans l’amélioration de ses services publics, notamment à travers la digitalisation et l’automatisation des processus administratifs, et de renforcer la qualité de ses infrastructures.
Dans le même temps, l’assouplissement de la réglementation et la simplification des procédures opérationnelles permettraient d’accroître la compétitivité du pays et d’attirer davantage d’investissements étrangers, contribuant ainsi à une croissance économique plus inclusive et durable.
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