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Plus tôt dans la journée, lors de ses réquisitions, la procureure générale avait concédé : « Un dossier comme celui-là, je n’en ai jamais vu. » Un assassinat au sein d’un clan familial, « une secte ». Aucun corps, aucune trace… Un corps démembré puis brûlé dans un poêle à bois…
« Crime parfait »
«Cela aurait pu être le crime parfait», reconnaît la procureure générale Véronique Compan. Mais un jour d’avril 2018, alors qu’il était entendu dans une affaire d’escroquerie, Damien Aristide, condamné l’an dernier à 30 ans de prison, a avoué l’homicide devant des gendarmes médusés. Et a apporté des précisions sur le sort réservé à la dépouille de Matthieu Dallibert. Les avocats de la mère de la victime sont revenus sur l’existence de Matthieu au sein de ce clan qu’il avait rejoint en 2011. “Le début de la fin”, dit Me Fanny Sornette. A cette époque, Matthieu tombe amoureux d’une des filles Duché. «Ils lui ont fait croire qu’il pouvait être amoureux. C’est avec ce sucre sucré qu’on l’a fait rêver”, image Me Caty Richard. Une famille où Matthieu « vit avec le spectre permanent de la mort qui plane au-dessus de sa tête. Il a toujours peur. Sa gentillesse était sa faiblesse. C’est un martyr. Les chihuahuas sont mieux traités que lui. Les voitures étaient plus importantes que Matthew. » Un esclave.
Même mort, il n’est pas respecté. On le découpe, on le brûle, il ne reste plus rien. »
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L’avocat parle de ce hangar de Bellon où Matthieu a été tué : « Ce hangar qui devient un abattoir… Il est condamné à mort et il est mal exécuté. » S’étouffa. « Et même mort, il est profané. Même mort, il n’est pas respecté. On le découpe, on le brûle, il ne reste plus rien. Il a été détruit et renié vivant. Détruit et nié mort. »
Mercredi, Nicolas Duché a reconnu sa participation au meurtre alors que sa mère s’enfermait dans ses dénégations. Les aveux en larmes du premier n’ont pas adouci le procureur général. « Des larmes de crocodile et ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les experts. Il l’avoue maintenant mais c’est trop tard, c’est de l’opportunisme. Cela reste dangereux pour les personnes vulnérables. » Pour qualifier sa mère, elle n’a pas manqué de rappeler le terme utilisé par le psychiatre « Je n’ai jamais vu un psychiatre qui parlait de perversion morale. Je n’ai jamais vu ça… Les enfants de la famille ne s’en sortiront jamais. Ils sont attirés par une force magnétique. » Une de ses filles l’a comparé au diable en précisant « que c’est une insulte au diable. »
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