Patrice Bergeron accueilli en héros au Québec

Le débat politique entourant la visite des Kings de Los Angeles à Québec a été relégué en coulisses jeudi soir, alors que Patrice Bergeron a été présenté à la foule du Centre Vidéotron. En quelques minutes, la LNH était de retour dans la capitale nationale et le héros local était sur la glace.

À la retraite depuis un peu plus d’un an, Bergeron n’était visiblement pas en uniforme pour ce match préparatoire entre les Kings et les Bruins de Boston. Pour la première fois depuis qu’il a raccroché ses patins, l’ex-capitaine avait voyagé avec ses anciens coéquipiers, en direction de Québec.

C’est l’équipe avec laquelle j’ai passé 20 ans de ma vie, avec laquelle j’ai grandi dans mon monde d’adulte, qui vient jouer dans la ville où j’ai grandi. C’est vraiment spécialrésumait l’ancien numéro 37 avant le match.

Être au centre de l’attention n’est pas ce que je préfère, mais c’est ma façon de remercier les gens de la région, ma famille, mes amis et ceux qui m’ont aidé dans mon cheminement.

Signe de la popularité du sextuple vainqueur du trophée Selke dans sa ville natale, les maillots des Bruins étaient beaucoup plus nombreux que ceux des Kings parmi les quelque 17 334 spectateurs présents dans les tribunes du Centre Vidéotron.

Un plaidoyer pour le retour des Nordiques

Ayant seulement été informé qu’il allait effectuer la mise au jeu cérémonielle, Bergeron avait plutôt droit à un hommage en bonne et due forme. Sidney Crosby, Zdeno Chara et Phillip Danault ont notamment chanté ses louanges dans un récapitulatif vidéo de sa carrière, du Blizzard du Séminaire Saint-François à la conquête de la Coupe Stanley.

Une vidéo dont la toute première image, une photo d’enfance de Bergeron dans un gilet des Nordiques, n’était probablement pas une coïncidence.

Le retour des Nordiques, je l’espère pour les gens de la région. Je ne pense pas que nous ayons besoin de faire nos preuves. Le marché est là. Nous aimons le hockey» a félicité le double médaillé d’or olympique.

La présence des Nordiques au Québec durant son enfance, se souvient-il, lui a donné des modèles à suivre dans sa carrière de hockeyeur. Pour les générations futures, cela pourrait être extraordinaire.

Entouré de deux de ses enfants, son frère et sa mère, Patrice Bergeron a eu droit à une longue ovation avant de se retirer dans les entrailles du Centre Vidéotron, laissant toute la place au premier des deux matchs préparatoires des Kings à Québec.

Les rois gagnent

Le président des Kings, Luc Robitaille, n’a pas menti lorsqu’il a affirmé que les joueurs vedettes porteraient l’uniforme à Québec. Danault, Anze Kopitar et Quinton Byfield ont notamment sauté sur la glace pour les Kings, David Pastrnak et Charlie McCavoy faisant de même pour les Bruins.

Après une première période sans but, Byfield a sorti l’impasse en trouvant le fond des filets à huit minutes de la fin du deuxième entracte. Trente secondes plus tard, le centre de 22 ans avait déjà eu le temps de marquer son deuxième et de voir les Bruins répondre avec un tir rapide de Patrick Brown.

Byfield n’avait cependant pas fini, puisqu’il a complété son tour du chapeau en troisième période pour guider les Kings vers une victoire de 4-1.

Je sais qu’on est au Québec, mais j’étais quand même un peu surpris de voir des gens jeter leur casquette sur la glace. C’est juste un peu dommage que ce soit en pré-saisona réagi l’imposant attaquant après la rencontre.

Du côté des Bruins, l’entraîneur-chef Jim Montgomery n’a pas semblé impressionné par la performance de son équipe. Il s’est toutefois dit heureux d’avoir retrouvé Bergeron parmi l’équipe pour une journée. Je lui ai déjà dit, mais il me fait penser à Jean Béliveaua comparé Montgomery, qui a grandi à Montréal.

Les Kings tiendront un autre entraînement ouvert au public vendredi et certains joueurs rendront une visite généreuse à La Bouchée et un bain de foule dans le stationnement du centre commercial Fleur de Lys. L’équipe rencontrera les Panthers de la Floride samedi soir pour son deuxième et dernier match préparatoire au Québec.