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Impôts, allocation sociale unique, immigration… Ce que Michel Barnier a dit ce jeudi soir

Deux jours après son discours de politique générale, Michel Barnier, en poste à Matignon depuis le 5 septembre, a assuré son service après-vente le 3 octobre 2024. Il était l’invité de L’événementle spectacle politique de France 2. Il est notamment revenu sur les questions de fiscalité, d’immigration ou encore de santé.

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Augmentations d’impôts précisées

Depuis sa nomination, le Premier ministre a évoqué un chantier majeur, la réduction du déficit de la France, qu’il souhaite voir passer en dessous de 3% d’ici 2029. Parmi les solutions avancées : revenir au leitmotiv macroniste du refus des hausses d’impôts.

Si son prédécesseur avait commencé à travailler sur la réduction de la dette avec « des efforts considérables »il n’y avait pas « Gel suffisant des crédits par Gabriel Attal »a estimé Michel Barnier. “Je veux être efficace”il a insisté.

“Il n’y aura pas de choc budgétaire”assure-t-il, rappelant que dans sa solution, il y aura une réduction des deux tiers des dépenses publiques et d’un tiers des impôts sur les plus grandes entreprises, celles qui réalisent plus d’un milliard de chiffre d’affaires. Des efforts temporaires, assure-t-il. Il évoque une durée d’un ou deux ans. Cela représente environ 300 entreprises, estime-t-il.

Qu’en est-il des politiques réfractaires à cette hausse d’impôts, dont Gérald Darmanin, qui en fait sa ligne rouge ? « Je n’ai pas le temps pour les controverses. » Mais il se dit ouvert à d’autres propositions, venant de l’ancien ministre de l’Intérieur, ou d’autres.

Fusion des services publics

Les contribuables les plus riches seront impliqués. Qui sont-ils ? Michel Barnier donne l’exemple d’un couple qui gagnerait 500 000 euros. Il espère récupérer deux milliards d’euros grâce à cette taxe.

Quant au report de six mois de l’indexation des retraites à l’inflation, il rappelle que cela « aura lieu en 2025, mais plutôt le 1est Juillet […] Je demande un effort à chacun et je pense que celui-ci est juste”a voulu rassurer Michel Barnier. Selon le nouveau Premier ministre, cela permettra à l’Etat d’économiser une partie des 60 milliards que le gouvernement doit trouver.

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Le gouvernement compte « fusionner les services publics » et “ne remplacez pas tous les fonctionnaires” pour économiser de l’argent, a-t-il en outre annoncé.

Un projet unique de prestations sociales

Michel Barnier annonce l’ouverture du projet d’allocation sociale unique, « pour que travailler soit plus payant que ne pas travailler ». « Les allocations seront lissées pour favoriser les hausses de salaires »indique le Premier ministre.

Le prêt à taux zéro sera étendu à tous les primo-accédants, ajoute-t-il.

Un report de l’indexation des pensions de retraite

Ce n’était pas une surprise : Michel Barnier a confirmé le report de six mois de l’indexation des retraites à l’inflation. « L’indexation aura lieu en 2025, mais plutôt le 1est Juillet […] Je demande un effort à chacun et je pense que celui-ci est juste”il voulait rassurer.

A lire aussi : Retraites. Combien allez-vous perdre avec le report de la revalorisation à juillet 2025 ?

Il n’y a pas “plus de tabou” sur le nombre d’étudiants en médecine, a estimé Michel Barnier. Le nombre de stagiaires passera l’année prochaine à 11 500, contre 8 500 cette année. Un « programme Hippocrate » sera mis en place pour les inciter à s’installer en milieu rural. Il souhaiterait également que les médecins retraités pouvant reprendre du service bénéficient d’un statut fiscal avantageux.

Vers des changements dans la loi sur l’immigration

“C’est moi qui fixe la ligne” sur le thème de l’immigration et “il y aura des mesures rigoureuses pour (ce) contrôler”a-t-il assuré après des propos polémiques du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, notamment sur l’Etat de droit.

« L’immigration est une question qu’il faut aborder avec lucidité et à laquelle il faut faire face avec pragmatisme »a assuré Michel Barnier devant le Parlement mardi. “L’immigration, quand elle est acceptée, choisie, quand on accueille des personnes en danger, c’est l’honneur de notre pays de les accepter”évoquant des entrepreneurs, des sportifs, des musiciens qui donnent l’exemple dans leur intégration.

Il y aura des mesures plus rigoureuses pour mieux contrôler les frontières extérieures à l’Europe, “une passoire”, estime Michel Barnier. Il continue : « Lorsque cela sera nécessaire, nous contrôlerons nos propres frontières »accueillir avec plus de dignité ceux que nous accueillons.

« Il y aura peut-être des changements dans la loi. Nous exploiterons toutes les possibilités utiles » permis par cette loi, indique Michel Barnier.

Et “ dialogue avec les pays de départ » est nécessaire, pour améliorer les conditions de vie et encourager le retour des immigrés clandestins dans ces pays.

On peut mieux gérer l’Aide médicale de l’État (AME), estime Michel Barnier. Il souhaite également mieux sécuriser les cartes vitales, en les reliant aux cartes d’identité biométriques.

Caroline Roux l’interroge sur l’OQTF, prenant l’exemple de Philippine, violée et tuée par un homme obligé de quitter le territoire. “Nous devons [les OQTF] exécuter, c’est le rôle de Bruno Retailleau »a déclaré le Premier ministre.

Un risque de conflagration au Moyen-Orient

N’est-il pas déjà trop tard pour éviter une fugue ? Le Premier ministre répond par la négative, même s’il reconnaît “un risque”. Il évoque une situation de légitime défense pour Israël après les événements du 7 octobre. « La sécurité d’Israël n’est pas négociable. » Il a toutefois parlé de victimes « trop nombreuses » à Gaza.

Le débat sur la fin de vie va probablement reprendre là où il s’est arrêté

Michel Barnier indique qu’il était d’accord avec le projet de loi qui a été suspendu avec la dissolution. “J’ai dit et je confirme que je suis favorable à la reprise du travail là où il a été interrompu”pour gagner du temps.

« Il faut faire les choses avec sérieux, en écoutant les soignants. »

 
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