L’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant a été relaxé, mercredi 2 octobre, par la cour d’appel de Versailles dans une affaire dans laquelle il était accusé d’avoir sciemment altéré ses comptes de campagne alors qu’il était candidat à la députation dans les Hauts-de-Seine en 2012. .
M. Guéant, 79 ans, a été condamné à six mois d’emprisonnement, sous forme de maintien à domicile sous surveillance électronique, et à douze mois avec sursis avec sursis ainsi qu’à une amende de 30 000 euros. .
« Je me réjouis que la justice ait donné raison à la défense de Claude Guéant dans cette affaire qui remonte à douze ans »a réagi à l’Agence France-Presse Me Philippe Bouchez El Ghozi, Claude Guéant’s lawyer. “Il n’a cessé de dire qu’il avait toujours agi conformément à la loi, ce qui a finalement été reconnu avec force par la cour d’appel de Versailles”a ajouté le conseil de l’ancien ministre, présent mercredi à la cour d’appel.
Une amende de 30 000 euros
L’ancien ministre a également été condamné à une interdiction d’exercer toute profession commerciale ou industrielle pour une durée de cinq ans. Il a également dû payer 30 529 euros « au titre du remboursement indu de ses dépenses de campagne » à l’agent judiciaire de l’Etat, partie civile.
Ancien secrétaire général de la présidence (2007-2011), puis ministre de l’intérieur (2011-2012) sous Nicolas Sarkozy, Claude Guéant était en 2012 candidat à la députée dans les Hauts-de-Seine. Le parquet lui reprochait d’avoir volontairement réduit ses comptes de campagne et obtenu ainsi un remboursement de plus de 30 000 euros en ne déclarant pas un tract distribué par la mairie de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Cette lettre électorale de quatre pages, dans laquelle le maire Les Républicains de Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet, annonçait son soutien à Claude Guéant pour lui succéder à l’Assemblée nationale, était au cœur du sujet. Pierre-Christophe Baguet avait joint sa déclaration de candidature. Egalement accusé dans cette affaire et condamné en première instance à huit mois de prison avec sursis simple, M. Baguet a été acquitté par la cour d’appel.
Un directeur d’imprimerie, condamné en 2022 pour financement illicite, et deux anciens employés de mairie ont également bénéficié d’une relaxe. Les demandes d’indemnisation de l’agent judiciaire de l’Etat, partie civile dans l’affaire, ont également été rejetées.
M. Guéant a été condamné en appel en janvier 2017 pour complicité de détournement de fonds publics et recel dans une autre affaire : celle des primes en espèces du ministère de l’Intérieur. Il a été condamné à deux ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis avec sursis, et à 75 000 euros d’amende. Incarcéré le 13 décembre 2021, il a bénéficié d’une liberté conditionnelle et a quitté la prison de la Santé, à Paris, le 9 février 2022.
Lire l’histoire : Article réservé à nos abonnés La disgrâce de Claude Guéant, de l’Elysée à Santé
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