A Louviers, Célina Barbé participe au championnat de France du chou farci

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Le 9 octobre l’année prochaine, douze charcutiers-traiteurs se réuniront à Céproc (Centre d’Excellence des Métiers Culinaires) à Paris pour tenter de remporter la 3ème édition du Championnat de France du chou farci.

Parmi les finalistes, Célina Barbé, 25 ans, a choisi de participer au concours pour « mettre en lumière ce produit délaissé » qui était pourtant incontournable pour recettes de nos grand-mères.

« Alors que le potiron, la courge et les légumes anciens reviennent à la mode, le chou farci fait son grand retour chez les traiteurs », constate Célina Barbé, qui s’est lancée dans l’aventure du championnat sans grande conviction. « Je n’aime pas la compétition et les concours mais un de nos fournisseurs nous a parlé du Championnat de France du Chou Farci. Je me suis principalement inscrit pour faire plaisir à mon père ! », avoue la jeune femme qui travaille en famille au Charcuterie du Parvis à Louviers.

« Je suis heureuse d’avoir appris à réaliser ce plat traditionnel, familial et réconfortant »

Avec l’aide de son père, Patrice Barbé, Célina a élaboré sa propre recette de choux farcis : « C’est assez simple. Il faut du chou vert, de la chair à saucisse et, avec mon père, nous avons eu l’idée d’incorporer des morceaux de pieds de porc. Une fois le chou cuit et la farce préparée, le défi du boucher est de reconstituer le chou. “Je n’avais jamais fait de chou farci avant de participer au championnat !” avoue Célina. Mais je suis heureux d’avoir appris à réaliser ce plat traditionnel, familial et réconfortant.

Une première pour Célina qui l’a amenée en finale de la 3ème édition du Championnat de France du Chou Farci sur 70 candidats participants : « J’étais la seule fille sélectionnée pour la région Normandie-Bretagne et je suis toujours la seule fille pour la finale » , précise la jeune femme ravie de « représenter les femmes dans ce métier encore très masculin ».

De vouloir devenir maquilleuse à boucher

Issue d’une famille de charcutiers et traiteurs, Célina n’a pas eu la vocation d’exercer ce métier dans sa jeunesse : « Quand j’étais plus jeune, je voulais être maquilleuse au cinéma. Après mon baccalauréat section économique et sociale, je suis parti en Angleterre pour apprendre l’anglais puis j’ai commencé la prépa à l’Ecole des Beaux-Arts. J’ai travaillé quelque temps dans une usine de parfums et en 2019, la boutique de mes parents a subi un incendie.

Alors que Célina est toujours à la recherche de sa voie professionnelle, elle décide de donner un coup de main à ses parents lors de la réouverture du magasin en 2020 : « J’ai eu un déclic. Je me suis senti utile, je me suis inscrit au CAP. Au bout d’un an, Célina obtient son diplôme du Ceproc en Paris avant d’entreprendre une Brevet professionnel à Caen.

« Il faut être un couteau suisse pour faire ce métier »

Aujourd’hui, elle travaille aux côtés de ses parents et de sa sœur au laboratoire du charcuterie familiale : « Il faut être un couteau suisse pour faire ce métier. Il faut savoir réaliser des entrées, des plats, des desserts. Ce que je préfère, ce sont les viandes froides.

Après le concours, Célina envisage de déposer son chou farci sur l’étal de la Charcuterie du Parvis.

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