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la réaction de Gilles Simeoni, président du conseil exécutif et d’autres élus corses

Michel Barnier j’ai mentionné l’île dans une section de son discours consacrée à une prochaine étape de la décentralisation. « 40 ans après les grandes lois de la décentralisation, il faut construire un nouveau contrat de responsabilité entre les collectivités territoriales et l’Etata déclaré Michel Barnier. Nous respecterons les compétences de ces communautés et nous étudierons les possibilités de les accroître et de les renforcer.

“C’est dans cet esprit particulier” quoi “la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation (Catherine Vautrin ndlr) va reprendre le dialogue notamment avec les élus de la Communauté corse et les leaders socio-économiques”, a précisé le Premier ministre sans parler pour autant ni de processus ni de projet d’autonomie.

Les réactions des élus corses

Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse

« Il y a deux raisons de satisfaction, mais malgré tout il y a une grande incertitude. Premier motif de satisfaction, le Premier ministre a cité la Corse qu’il a érigée en projet prioritaire du gouvernement. Deuxième motif de satisfaction, nous sommes dans une logique de dialogue sur les questions insulaires, notamment celle de la subvention de continuité territoriale, avec la nomination de Catherine Vautrin qui, on le sait, connaît bien l’île.

L’élément d’incertitude est qu’il n’y a pas de réponse à l’enquête unanime de l’Assemblée de Corse qui demandait, la semaine dernière, la reprise rapide du processus de révision constitutionnelle devant conduire à l’autonomie. C’est à ce niveau que doivent se situer aujourd’hui les échanges entre la Corse et l’État.

Laurent Marcangeli, député de la première circonscription de Corse-du-Sud, président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale

« Je salue ce que le Premier ministre a dit concernant la Corse. L’état d’esprit, avec l’envie de reprendre les discussions là où elles s’étaient arrêtées, est une bonne chose. J’avais milité pour que le Premier ministre évoque la Corse dans sa déclaration de politique générale sur un angle d’apaisement et de reprise du travail initié depuis 2022 mais aussi pour qu’il évoque l’aspect économique et social car il n’y a pas qu’un problème politique en Corse, il y a également un problème de coût de la vie élevé ; les difficultés des entreprises sont aujourd’hui fortes. Catherine Vautrin avec qui il faut reprendre les discussions, connaît la Corse, elle aime la Corse, elle veut en prendre soin et. Je vais l’aider.

Jean Martin Mondoloni, conseiller territorial co-président du groupe Un soffio novu à l’assemblée de Corse.

« Je suis satisfait de voir que le dialogue va reprendre. Mais dans ce contexte, je souhaite influencer le contenu des discussions. Il y a un fait majoritaire autour de l’autonomie, mais en ce qui me concerne, je pense qu’il est tout aussi important de négocier un grand plan d’investissement pour la Corse. Un effort financier, dans le cadre de la solidarité nationale, qui s’étalerait dans le temps, pour que elle ne pèse pas sur les finances publiques, dans un contexte budgétaire dégradé. , comme l’a rappelé le Premier ministre.

Il faut pouvoir réaliser cette demande, avec des projets, savoir les présenter. Un volet pour l’eau, un pour les infrastructures, un pour les déchets et la transition énergétique. Ce travail n’est pas encore terminé… »

Jean-Christophe Angelini, président du groupe PNC-Avanzemu à l’Assemblée de Corse

« Nous avons été, lors de notre rentrée politique, le premier groupe à demander une mention relative à la Corse dans le discours de politique générale du Premier ministre. Cette clarification a désormais eu lieu, elle s’accompagne de la désignation d’un interlocuteur en la personne de Catherine Vautrin. Le paysage est donc établi, et pour notre part, nous y souscrirons, conformément à la résolution solennelle votée par l’Assemblée de Corse. vendredi dernier.

Marie-Antoinette Maupertuis, présidente de l’Assemblée de Corse

« Nous pouvons être satisfaits que la Corse ait été expressément évoquée dans le discours de politique générale du Premier ministre. Et de la nomination au sein du gouvernement de Catherine Vautrin pour reprendre le dossier corse. C’est rassurant. La proposition de dialogue est louable et nous y répondrons. En revanche, Michel Barnier ne parlait ni d’autonomie, ni de processus, ni d’écriture constitutionnelle. Pourtant, comme l’a rappelé la quasi-unanimité de l’Assemblée de Corse et du conseil exécutif, jeudi. enfin, la première phase du processus est terminée. Il ne s’agit donc pas de repartir de zéro mais de capitaliser sur le travail réalisé depuis deux ans.

Paul-Félix Benedetti, président du groupe Core in Fronte à l’Assemblée de Corse.

« Le point positif, c’est que le Premier ministre évoque la Corse dans un discours de politique générale. L’instauration de la parité avec les territoires en quête de souveraineté locale en est une deuxième. Ce qui l’est moins, c’est lorsqu’elle s’inscrit dans une voie de décentralisation généralisée. Si l’on se souvient de l’histoire, la Corse a toujours été le laboratoire français de la décentralisation et si le chef du gouvernement suit cette logique historique, la première étape de la décentralisation. une réforme de décentralisation est une expérience en Corse qui montre qu’il est possible d’évoluer vers une pleine autonomie.

Le sénateur de la Haute-Corse, Paul Santu Parigi, rattaché au groupe Union Centriste.

« Nous avons été très attentifs au discours du Premier ministre, et nous attendions une sentence sur la Corse. Au préalable, nous avons pesé auprès du groupe auquel j’appartiens pour que la Corse apparaisse dans le discours de politique générale du Premier ministre. « Les discussions vont enfin reprendre, je pense que c’est une très bonne chose. J’y crois beaucoup, même si les conditions politiques ne sont pas forcément les plus favorables, avec l’absence de majorité à l’Assemblée nationale.»

Jean-Jacques Panunzi, sénateur de Corse-du-Sud lié au groupe Les Républicains

« J’ai écouté le Premier ministre, les propos sur les Corses ont été brefs, et j’attends de savoir si nous allons être inclus dans des dispositions générales, ou si nous allons être traités à part. J’attends des précisions de la part du chef du gouvernement, sur la reprise des discussions, le cadre, mais aussi sur la stratégie globale.

En l’état, je ne vois pas comment un projet de loi sur l’autonomie de la Corse pourrait passer le stade du congrès, compte tenu de la physionomie politique de l’Assemblée nationale. Comment imaginer, en effet, une discussion qui trouverait une majorité des 3/5ème au Congrès, cela me paraît infaisable. Que le dialogue reprenne et soit ouvert, c’est tout à fait faisable, mais après… ».

Michel Castellani, député Liot, première circonscription de Haute-Corse

« L’important, c’est que le Premier ministre évoque la Corse et qu’il confie le dossier à Catherine Vautrin. C’est fait. L’essentiel est encore devant nous. Comment assurer la reprise du processus, sous quelle forme ? Surtout, sur quelles bases, où le travail s’est-il arrêté ou est-ce qu’on repart de zéro ?

 
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