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Chambres dans la ville : un couvent réussi

Autant vous dire que j’attendais frénétiquement le spécial Chambres en ville de la Les enfants de la télédiffusé par ICI Télé mercredi à 20h

Une heure trop courte débordante de nostalgie et d’extraits bien choisis d’une équipe experte, qui visiblement a aimé Pete, Lola et toute la bande de la pension de Louise Leblanc autant que nous.

J’ai ri et j’ai pleuré quand j’ai découvert ce gang qui ressemblait au mien.

«MerdeLola”, on dirait que c’était hier.

Dès les premières secondes, on sent l’énergie intacte qui unit encore, 35 ans plus tard, ces éternels adolescents d’un feuilleton qui a fasciné toute une génération à TVA, de 1989 à 1996.

Même si nous avons des acteurs devant nous, cette complicité ne ment pas. Leur indiscipline non plus !

Lorsque l’animateur André Robitaille souligne que « ça leur a pris 30 ans », Louise Deschâtelets poursuit en affirmant que « ça n’a rien changé !

L’actrice se souvient avoir dû jouer la mère supérieure pour calmer tout ce beau monde sur le plateau. Elle se souvient de ces dîners qui rassemblaient à table tous les locataires indisciplinés, qui multipliaient les coups pour la distraire.

“L’horreur!” se souvient-elle sans un certain sourire. Elle reviendrait demain matin, j’en suis sûr.

Même Francis Reddy subira ses « coups de tonnerre » sur ce set survolté. Quand Gregory Charles décrit son ami comme un « super capitaine soucieux de… », Louise ajoute : « …de semer le trouble tout le temps ! »

Retrouvailles entre Minou et Chaton, alias Marc-André « le sportif » (Gilbert Lachance) et Geneviève « la championne de ski » (Patricia Paquin). (Marc-André Lapierre)

Julie Deslauriers, qui a succédé à Lucie Laurier dans le rôle de Caroline Béliveau, dit avoir l’impression d’avoir à nouveau 14 ans lorsqu’elle revoit ses anciens collègues. Un sentiment aussi joyeux qu’étrange.

Ce sera bien pour vous de revoir cette bande, à commencer par Minou et Chaton, alias Marc-André « le sportif » (Gilbert Lachance) et Geneviève « la championne de ski », qui fut le seul rôle dans la vie de Patricia Paquin, qui est devenu hôte et propriétaire de café.

Vous aurez également droit à un montage du premier français de ces jeunes comédiens, dont beaucoup en étaient à leur toute première expérience.

“Il fut un temps où on françaisait plus à la télé que dans la vie !” dit un André Robitaille un peu bâclé à Gregory Charles.

Même si l’œuvre a un peu vieilli, on est surpris d’être ému par des scènes vraiment touchantes, entre autres sur un baiser échangé entre Gabriel et Caroline (Vincent Graton et Julie Deslauriers), alors séropositives, puis de Geneviève, encourageant un Marc- André devenu invalide suite à un grave accident.

Isabelle Cyr, que l’on a revue brièvement dans STATUT la saison dernière, elle a fondu en larmes en voyant une scène d’Hélène, son personnage, fraîchement divorcée de Julien (Gregory Charles). Sans être amoureux dans la vie, ces deux-là ont visiblement vécu quelque chose de proche.

Quand on revoit les scènes où l’on parle du Sida, dont tout le monde avait peur, on comprend à quel point nous avons évolué sur ce sujet.

Comme sa mère Lise avant elle, l’auteure Sylvie Payette ne craignait pas les sujets tabous, dont on parlait d’ailleurs au cégep et à l’université, mais pas toujours sérieusement.

Ses personnages étaient suffisamment forts et attachants pour que leurs propos soient pris au sérieux et résonnent auprès de la jeunesse de l’époque.

Francis Reddy (Pete) et Gregory Charles (Julien) se remémorent de bons souvenirs. (Marc-André Lapierre)

Les rediffusions le vendredi à 21 heures sur Unis TV, seule chaîne à l’avoir diffusé en intégralité, permettent à ces personnages de rester en vie.

Sylvie Payette participe également à l’émission, émue de retrouver les siens. Nous la reverrons à Je vous salue Marie souligner que Chambres en ville avait réussi à surpasser toutes les séries à gros budget car elle avait réussi à toucher les gens.

La seule fois où nous avons quitté les studios, c’était pour le « mariage » de Lola et Rodrigue, le vrai prénom de Pete, où quelqu’un qu’on ne soupçonnerait jamais était présent dans l’église ! Et je ne parle pas d’Annick…

C’est parce que les jeunes de 16 à 25 ans évitaient la télé – ce n’est donc pas nouveau – que Sylvie Payette avait créé Chambres en ville. Mission réussie, même si les professeurs ne pouvaient commencer leurs cours le lendemain sans évoquer l’épisode de la veille.

Mélanie Maynard conclut l’émission en se tournant vers Sylvie Payette, imaginant une suite à Chambres en ville. S’il y en a un remakes de la Pays ci-dessus et de Pass-Partoutpourquoi pas un nouveau Chambres en ville?

J’adore cette idée de Les enfants de la télé consacrer des heures entières aux joyaux de notre histoire télévisuelle. Nous l’avons fait plus tôt cette saison pour 4 et demi… alors nous recommencerons avec Infoman et Du tac au tac.

Une belle manière d’assurer la continuité de ce concept qui ne s’essouffle pas. Car les archives se renouvellent sans cesse et notre mémoire oublie.

Je revois aussi les reprises estivales avec le même plaisir que la première fois.

Selon les données confirmées de Numeris, la première de la saison, dédiée à Véronique Cloutier, a intéressé 755 000 fans, ce qui est un score très honorable pour une émission qui a 15 ans.

Né en France il y a 30 ans, Enfants à la télé existe toujours là, désormais piloté par Laurence Boccolini sur France 2.

Premier Gala de l’ADISQsecouru par ICI ARTV

Autre effet collatéral de l’inondation du 16 août : Télé-Québec ne pourra pas présenter en direct le Premier Gala de l’ADISQ mercredi prochain, le 30 octobre comme prévu.

ICI ARTV vient à la rescousse pour diffuser la soirée animée par Sarahmée à partir de 20h, du MTELUS à Montréal.

Ne pouvant avoir accès à son immeuble de l’avenue De Lorimier, toujours sans électricité, Télé-Québec a depuis érigé une salle de contrôle temporaire dans d’autres locaux. Il fait le job, mais ce site de sauvegarde n’est pas équipé pour la diffusion en direct.

Cela ne semble pas trop évident, étant donné que Télé-Québec diffuse très rarement en direct.

Le diffuseur précise qu’il maintient la tranche horaire de rediffusion de l’émission Premier GalaDimanche 3 novembre à 18h

Présenté quelques jours avant le Gala de l’ADISQ, le Premier Gala récompense une vingtaine de Félix dans des catégories telles que le jazz, le classique, le trad, le rap, l’alternatif et le R&B.

Par ailleurs, Télé-Québec prévoit qu’il lui faudra «plusieurs semaines» avant de pouvoir réintégrer l’édifice Au-Pied-du-Courant.

« Le travail continue et c’est un travail majeur. Hydro-Québec travaille à réparer l’électricité tandis que des génératrices alimentent toujours le bâtiment. Au sous-sol, une décontamination devra également être complétée et une reconstruction majeure devra être réalisée.

— Catherine Leboeuf, chef du service des relations publiques et presse

Jusqu’à présent, la catastrophe n’a eu que des effets mineurs sur la programmation à l’antenne et en ligne. Nous avons notamment dû apporter quelques modifications d’horaire avant le début de l’horaire d’automne.

Ensuite, Télé-Québec a quitté les ondes pendant quelques instants lors des diffusions Vitrine et Le safari de Joanie.

Télé-Québec remercie Dieu d’avoir numérisé la quasi-totalité de ses archives avant le déluge. Seuls les costumes, trophées et objets, stockés au sous-sol, ont été concernés.

« Nous les avons envoyés dans une entreprise de nettoyage après sinistre et les nouvelles sont encourageantes. Certains éléments pourraient tout au plus nécessiter une restauration », précise Catherine Leboeuf.

En prenant le relais pour le Premier Gala de l’ADISQ on ICI ARTV, Radio-Canada is not the first broadcaster to lend a hand to Télé-Québec. In solidarity, TV5 Québec Canada and Bibliothèque et Archives nationaux du Québec (BAnQ) also lent work spaces to the public broadcaster.

Pour répondre à cette chronique, écrivez-nous à [email protected]. Certaines réponses pourront être publiées dans notre rubrique Opinions.

 
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