Les deux rivaux ont investi le circuit cette année en se partageant les quatre tournois du Grand Chelem, le premier et le dernier (Open d’Australie et US Open) pour Sinner, les deux du milieu (Roland-Garros et Wimbledon) pour Alcaraz, qui dit aussi beaucoup sur les frontières de leur territoire désormais clairement établies en termes de superficie : l’Italien, surnommé roi du dur, aura l’avantage dans ce domaine face à l’Espagnol, qu’il avait battu en demi-finale. finales du même tournoi l’année dernière, lançant ainsi un superbe sprint de fin de saison qui l’avait propulsé vers les sommets suprêmes.
Mais au total, Sinner doit avant tout sa place de numéro 1 mondial à sa plus grande régularité, ayant déjà remporté cinq titres en 2024 (sans jamais perdre avant l’étape des quarts de finale, en douze tournois disputés), contre « seulement » trois. pour Alcaraz. Sans doute parce que l’Espagnol, fidèle à sa réputation de chien enragé, s’est montré un peu plus dispersé dans sa programmation, succombant notamment aux sirènes patriotiques des Jeux olympiques et de la Coupe Davis, ainsi qu’au chèque de la Laver Cup. sans jamais compter l’énergie qu’il met sur le terrain à chacune de ses apparitions.
Concernant leur niveau « absolu » et, plus encore, leur aura au niveau du tennis mondial, la suprématie des Transalpins est beaucoup moins avérée. Alcaraz mène 5-4 au total lors de ses face-à-face et a remporté les deux matches entre eux en 2024, en demi-finale d’Indian Wells et en demi-finale de Roland-Garros. A chaque fois, dans un contexte particulier : c’est en Californie que Sinner – même s’il ne le savait pas encore – avait été testé positif au Clostebol, une affaire qui l’a rattrapé cette semaine avec l’appel lancé par l’Agence mondiale antidopage. suite à son blanchiment en première instance ; à Paris, il était un peu petit physiquement après avoir été touché à la hanche dans les semaines précédant le tournoi.
« Nous nous connaissons parfaitement, mais tous nos matches sont différents.
Jannik pécheur
A Pékin, les compteurs sont remis à zéro et cette fois les deux hommes semblent être dans des conditions optimales. A vrai dire, surtout Sinner qui arrive sur une série de 15 victoires d’affilée, lui qui n’a plus connu la défaite depuis début août et un quart de finale perdu à Montréal contre Andrey Rublev ; c’est un peu plus rock’n’roll pour Alcaraz, qui a connu un véritable creux post-olympique à la fin de l’été mais qui, après une terrible défaite au deuxième tour de l’US Open contre Botic Van de Zandschulp, semble avoir reconstruit sa carrière grâce aux compétitions par équipes, en Coupe Davis puis en Laver Cup. A Pékin, où il n’a toujours pas perdu un set, on l’a retrouvé tel qu’il était : brillant, fougueux et éblouissant.
Si la surface et le timing semblent toutefois désigner Jannik Sinner (légèrement) favori, c’est peu dire que Carlos Alcaraz aura à cœur, au profit de cette confrontation, de rétablir son statut de patron du circuit, à défaut de trouver lui dans le classement. . Fait intéressant, les deux joueurs ne se sont affrontés qu’une seule fois en finale et c’était il y a plus de deux ans, en juillet 2022, sur la terre battue d’Umag. Sinner a gagné en trois sets. C’était une autre époque, quelques semaines avant un quart de finale titanesque de l’US Open qui avait propulsé définitivement la rivalité des « Alcasinner » comme l’une des plus marquantes, déjà, du tennis moderne.
“Nous nous connaissons parfaitement, mais tous nos matchs sont différents, donc nous verrons”, a sobrement commenté le numéro 1 mondial après avoir scellé ce mardi ces retrouvailles tant attendues, dominant la surprise du tournoi, le Chinois Yunchaokete, en les demi-finales. J’ai bu. « Ce sera encore un match difficile, très tactique. J’espère juste que c’est un bon match de notre part. En tout cas, j’ai hâte ! »
Pour être honnête, nous aussi.
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