Par
Baptiste Ringeval
Publié le
1 octobre 2024 à 18h00
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C’est un acte de maltraitance animale dont on avait parlé en mars dernier. Le propriétaire de Gordo, un bouledogue anglais alors âgé de neuf moisavait brûlé vif son animal.
Ne supportant plus le chiot récemment acheté avec son compagnon, cette jeune femme a fini par le brûler vif pendant près de 40% du corps avec un sèche-cheveux.
Une plainte a été déposée et la jeune femme a été convoqué à comparaître devant le tribunal avec aveu préalable de culpabilité ce lundi 30 septembre devant le tribunal judiciaire de Meaux. Mais, l’accusée ne reconnaissant plus définitivement les faits, elle est désormais attendu devant le tribunal correctionnel le 2 décembre ensuite, toujours à Meaux.
Maniaque
« Il faut avoir la volonté de faire souffrir les gens pour pouvoir infliger des blessures si graves avec cet ustensileet évidemment les reproches ne manquaient pas comme en témoigne l’état du chiot », explique, révolté, Anne-Claire Chauvancy d’Action Protection Animale.
Elle poursuit : « La jeune femme s’est justifiée en indiquant lors de sa garde qu’elle est très maniaque et qu’elle ne supportait pas que son chiot, qui vivait rangé sous une table dont il n’avait aucun contrôle sur le droit de se déplacer, salisse l’appartement. »
Agacée par Gordo, la suspecte a raconté qu’elle l’avait lavé, puis avait voulu le sécher avec un sèche-cheveux en l’absence de son compagnon. Elle explique alors queLe chiot criait de douleur sous la chaleur de l’ustensilece qui a provoqué sa colère. Elle l’a ensuite maintenu de force et a collé le sèche-cheveux à pleine puissance sur sa peau.
Elle expliquera que le malheureux chiot hurlait de douleur et tentait de s’enfuir, ce qui n’a fait qu’augmenter sa colère et son envie de le faire souffrir.
Plus Gordo criait, plus elle le brûlait.
« Malgré des blessures particulièrement graves, ni elle ni son compagnon n’ont jugé nécessaire de faire soigner leur chiot de 9 mois, qui subissait toujours des tortures. Ce n’est que lorsque ses blessures se sont terriblement infectées, plus de trois jours après l’incident, qu’ils l’ont finalement emmené chez un vétérinaire. »
C’est finalement un rapport anonyme qui permettra la saisie immédiate de Gordo directement chez le vétérinaire.
L’audience reportée
Action Protection Animale s’est vu confier la garde de Gordo. L’association a également porté plainte pour acte de cruauté envers l’accusé et privation de soins envers sa compagne.
L’enquête menée par le commissariat de Torcy a révélé des violences répétées contre le chiot, de la part de son propriétaire, bien avant ces atroces événements. Gordo avait déjà dû subir une opération chirurgicale une fracture de la hanche suite à des violences alors qu’il n’avait que trois mois.
Placée par la suite en garde à vue, elle a reconnu les faits et a été convoquée à comparaître avec aveu préalable de culpabilité ce lundi 30 septembre devant le tribunal judiciaire de Meaux.
Problème, le même jour, l’avocat de la jeune femme a refusé que son client soit jugé avec aveu préalable de culpabilité. «Je pense qu’elle ne reconnaîtra finalement pas les faits», suppose Anne-Claire Chauvancy. Elle comparaîtra donc devant le tribunal correctionnel de Meaux le 2 décembre.
Comment va Gordo aujourd’hui ?
Gordo, pour sa part, aura des conséquences à vie. « À l’époque, il avait été hospitalisé pendant plus de trois semaines. Il a été remis sur pied malgré des cicatrices visibles à vie. Malheureusement, par la suite, une bactérie l’a infecté et l’a rendu handicapé », déplore ce membre de l’association Action Protection Animale.
Pourtant, « c’est un chien adorable qui n’éprouve aucune rancune envers les humains malgré l’enfer qu’il a enduré. Adorable et très attachant, il ne demande que de l’affection et est très heureux dans sa nouvelle famille. »
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