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Copibec préoccupé par la possibilité d’élections fédérales anticipées

“Ce serait une très mauvaise nouvelle…”, lâche-t-il, dans un entretien à Le Soleille directeur général de Copibec, Christian Laforce, sur le fait que le gouvernement libéral de Justin Trudeau pourrait tomber à tout moment.

M. Laforce a fait cette déclaration lors du lancement du Congrès mondial de la Fédération internationale des organisations de droits de reproduction (IFRRO), qui rassemble jusqu’à jeudi 150 membres d’organisations de droits de reproduction de 80 pays au Québec.

Copibec aimerait que le gouvernement fédéral dépose son projet de refonte de la Loi sur le droit d’auteur et qu’il soit adopté avant le déclenchement des élections fédérales. «C’est quelque chose que le milieu littéraire réclamait depuis 2012 et nous croyons que ce serait une belle occasion de le faire cette année, à l’occasion du centenaire de la Loi sur le droit d’auteur au Canada», affirme M. Laforce.

Fin des exceptions

L’un des souhaits de Copibec dans une éventuelle refonte est l’élimination de toute exception à la loi, comme celle qui existe depuis 2012 pour le secteur de l’éducation, et qu’aucune autre exception ne soit instaurée, notamment pour les entreprises. qui développent l’intelligence artificielle.

Selon un mémoire de la National Book Publishers Association, les éditeurs et auteurs canadiens ont subi des pertes de plus de 200 millions de dollars depuis que l’exception a été accordée au secteur de l’éducation en 2012.

Et au sud de la frontière, médias et éditeurs ont déjà dénoncé l’utilisation non autorisée de livres et de contenus protégés par le droit d’auteur par de grandes plateformes d’intelligence artificielle générative qui les utilisaient pour développer leurs produits.

« Le gouvernement canadien semblait enclin à réformer la loi, mais lors du dernier budget, on nous disait qu’il y avait trop de dossiers pour que la loi sur le droit d’auteur soit adoptée », indique Christian Laforce.

Le pire des cas

Dans ce contexte, une chute du gouvernement Trudeau et la convocation précipitée d’élections fédérales constitueraient le pire des scénarios, selon le directeur général de Copibec. « Nous pensons toujours que la réforme peut être inscrite dans la déclaration budgétaire prévue pour novembre. En fait, nous parions tout là-dessus», explique-t-il.

Le directeur général de Copibec croise les doigts pour que des élections anticipées ne mettent pas fin au processus et le reportent à bien plus tard, après l’élection et l’investiture d’un nouveau gouvernement.

Parmi les délégués participant au congrès de l’IFRRO, on retrouve plusieurs de l’Union européenne (UE), une partie du monde citée en exemple au Canada pour ses règles en matière de droit d’auteur.

« Les réglementations adoptées par l’UE pour protéger l’usage des œuvres sont celles dont nous aimerions que le gouvernement canadien s’inspire. Nous aimerions que le projet de loi C-27 [Loi édictant la Loi sur la protection de la vie privée des consommateurs, la Loi sur le Tribunal de la protection des renseignements personnels et des données et la Loi sur l’intelligence artificielle et les données et apportant des modifications corrélatives et connexes à d’autres lois] s’inspire de ce qui se fait en Europe, où il existe des normes en matière de transparence et où les entreprises développant l’intelligence artificielle doivent se conformer à la loi sur le droit d’auteur lorsqu’elles créent et programment leurs produits. , termine-t-il.

 
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