Comme Gabriel Attal et Élisabeth Borne avant lui, le Premier ministre Michel Barnier ne sollicitera pas mardi un vote de confiance de l’Assemblée nationale, à l’issue de son discours de politique générale, apprend Le Parisien lundi. Une décision sans surprise, le chef du gouvernement ne disposant pas de majorité absolue, dans un contexte de « multi-cohabitation », selon les mots du président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius.
Chaque nouveau chef du gouvernement remet une déclaration de politique générale au Parlement, à la suite de laquelle a lieu un débat suivi ou non d’un vote. Bien qu’un tel vote ait eu lieu pour la plupart des gouvernements de la Ve République, il n’est pas obligatoire selon la Constitution.
VidéoLa liste complète des ministres du gouvernement de Michel Barnier
Face à une majorité parlementaire fragile, Élisabeth Borne (2022) et Gabriel Attal (2024) s’en sont passés, comme trois autres gouvernements au tournant des années 1990. S’il n’obtient pas la confiance de l’Assemblée, le Premier ministre est contraint de démissionner, conformément aux termes de l’article 50 de la Constitution.
Après l’élection d’une Assemblée sans majorité, le 7 juillet, et la longue maturation pour constituer une équipe gouvernementale autour d’un « socle commun », l’heure est venue pour Michel Barnier de présenter ses objectifs pour les mois à venir.
Peu de choses ont filtré depuis sa nomination le 5 septembre, mais le Premier ministre semble déterminé à augmenter certains impôts, face à une situation budgétaire plus dégradée que prévu, en ciblant « ceux qui peuvent contribuer à cet effort », à savoir les entreprises et les très riches. et en préservant « ceux qui sont sur le terrain, qui travaillent, qui produisent ».
Plus que jamais, le nouveau Premier ministre est sous haute surveillance. Du côté du Rassemblement national, qui a le pouvoir de censurer son gouvernement s’il vote une motion de censure de la gauche. Mais aussi celui de ses alliés issus du bloc macroniste comme LR. Les premiers prétendent tous le soutenir… A condition qu’on ne voie pas se défaire la politique menée depuis sept ans. Ou de le voir franchir le Rubicon qui sépare LR de l’extrême droite.
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