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Oust, l’entreprise qui fait le ménage

Quand 4 étudiants en économie ont envie de passer de la théorie à la pratique et de créer leur start-up, c’est « Oust ». Le principe : des collectes de déchets recyclables que l’entreprise vient récupérer directement chez vous. Régulièrement si vous êtes abonné ou ponctuellement pour vous débarrasser d’un objet particulier ou vider un grenier.

« Au début, se souvient François Jomini, l’un des quatre cofondateurs, nous vivions avec nos parents et nous faisions les tournées dans leurs voitures. Il est temps d’économiser suffisamment pour acheter votre premier véhicule et commencer à voler de vos propres ailes.

J’ai trouvé l’idée un peu bourgeoise

7 ans plus tard, Oust dispose de 5 véhicules utilitaires qui sillonnent la Broye et une partie du bassin lémanique. Et 750 abonnés, particuliers ou entreprises, qui utilisent ses services. Parmi eux Michelle, une habitante de Pomy dans le canton de Vaud. « Le pire pour moi, témoigne ce client convaincu, c’était la charge mentale d’aller à la déchetterie. » Évidemment, c’est elle qui a toujours tenu bon dans la famille. Jusqu’à ce qu’elle aperçoive une camionnette verte et noire chez ses voisins. Le concept l’a tout de suite séduite mais elle a d’abord hésité : « Je trouvais l’idée un peu ‘bourgeoise’, faire en sorte que d’autres amènent mes déchets à la déchetterie » rit-elle. Mais depuis, elle a mis de côté ses a priori et libéré son esprit de cette corvée.

Développer et bouger « proprement »

Pour Malek et sa voisine Annick, c’est une autre histoire. Tous deux sont à mobilité réduite et même s’ils habitent dans un lotissement adapté à Payerne, amener leurs matières recyclables à la déchetterie reste une tâche impossible. Il y a quelques moloks à proximité de leur immeuble, mais ce n’est pas suffisant. Par exemple, que faire de la ferraille ou même de la litière de chat lorsqu’elles sont souillées ? Avec Oust, les deux amis peuvent se débarrasser de leurs matières recyclables sans avoir à faire appel à des proches. Alors oui, cela représente un budget. Mais raisonnable compte tenu des avantages.

L’entreprise souhaite poursuivre son expansion et couvrir l’ensemble de la Suisse romande d’ici 2 à 3 ans. Et puis il faudrait aussi changer cette flotte de véhicules thermiques, ce qui n’est pas très cohérent avec une démarche écologique. « Pour l’instant, explique François Jomini, il y a beaucoup de contraintes. Les finances d’abord, puis l’autonomie des véhicules propres sont trop faibles.» Mais promis, il est attentif à tout ce qui sort sur le marché et fera la transition au plus vite.

RadioFr. –Sarah Camporini

 
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