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Le made in France s’organise

Ensemble, nous allons plus loin. C’est la conviction d’Yves Jégo, ancien député UDI de Seine-et-Marne, fondateur en 2011 du label Origine France Garantie et organisateur de la conférence Produire en France en 2015, avec Arnaud Montebourg. Pour ce promoteur et expert d’un made in France submergé au fil des années sous une multitude de noms divers, regroupant toutes les marques collectives régionales (Produit en Bretagne, Saveur en’Or dans les Hauts-de-France, Je Vois la Vie en Vosges, Nou La Fé à la Réunion…) s’inscrit dans une logique industrielle. Car cela renforcerait leur attractivité, grâce à une meilleure visibilité. ” Olivia Grégoire, Bruno Le Maire et Roland Lescure m’ont confié une mission bénévole en avril pour réaliser un inventaire, à l’échelle nationale, des étiquettes d’origine et des dispositifs de marquage relatifs à l’origine ou à la marque France. », révèle l’ancien parlementaire, qui a quitté la vie politique en 2018 pour rejoindre une start-up devenue licorne, NW.

Même si Yves Jégo ne remettra son rapport au gouvernement qu’en novembre, son tour de France lui a déjà permis de constater sur le terrain la (très) forte abondance de labels locaux : « Il y en a près d’une centaine. Beaucoup sont soumis à diverses vérifications et contrôles, mais d’autres sont plus « folkloriques ». »

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Rôle des régions européennes

Son idée, présentée au salon Made in Aveyron le 27 septembre, consiste à regrouper sous une égide commune toutes les appellations disposant d’une solide certification. Cette fédération de marques territoriales permettrait de mieux valoriser les Régions et les départements, ainsi que leurs savoir-faire et leurs lieux de production. Les moins reconnus d’entre eux pourraient également bénéficier de l’expertise de plus en vue, comme Produits en Bretagne, association fondée en 1993, qui compte aujourd’hui près de 500 entreprises, » le plus guerrier de tous » according to Yves Jégo.

L’efficacité des marques territoriales pour les entreprises concernées est prouvée. ” Nous avons lancé le Made in Aveyron en 2010, says Arnaud Viala, également ancien député et aujourd’hui président du conseil départemental de l’Aveyron. Les membres doivent respecter un cahier des charges strict et les candidatures sont soumises à un comité de sélection. C’est une réussite indéniable pour l’attractivité du département, qui repose sur l’authenticité et la qualité. » Six cent cinquante entreprises, TPE et PME, ont obtenu le label, soit plus de 3 000 produits, dans de multiples secteurs, de la coutellerie à l’alimentaire, en passant par l’ameublement ou la parfumerie.

« La prolifération actuelle mérite d’être organisée et professionnalisée pour devenir un outil économique de conquête et de sérieux. », estime Yves Jégo, pour qui le développement de l’économie circulaire et la dimension émotionnelle des produits locaux chez les consommateurs justifient cet effort. ” Partout en Europeil ajoute, notamment en Allemagne, en Italie ou en Grande-Bretagne, l’importance des régions prend de plus en plus d’importance aux côtés de celle des États. »

 
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