News Day FR

The Verif : Le NPD a-t-il « truqué la loi électorale » pour obtenir du financement ?

Le chef du Parti conservateur de la Colombie-Britannique, John Rustad, accuse le Nouveau Parti démocratique (NPD) d’avoir manipulé les règles de financement électoral en sa faveur : « Le NPD a truqué les règles électorales. Ils se sont donnés 2 dollars pour chaque vote obtenu lors des dernières élections.»

LE NPD A-t-il truqué la Loi électorale pour s’accorder 2 $ par vote reçu lors de la dernière élection, comme le prétend John Rustad ?

C’est faux, mais une clarification est nécessaire.

Les partis politiques provinciaux admissibles reçoivent une allocation annuelle deÉlections en Colombie-BritanniqueEn 2024, ce montant sera de 1,81 $ par vote recueilli lors de l’élection générale de 2020.

LE NPD reçoit donc de l’argent public pour chaque vote reçu, mais c’est également le cas du BC Unitedle Parti Vert et le Parti Conservateur.

Le versement de l’allocation annuelle a commencé le 1est Janvier 2018, à la suite des réformes introduites en 2017 par l’ancien premier ministre néo-démocrate John Horgan.

Début du widget. Ignorer le widget ?Fin du widget. Revenir en haut du widget ?

Quels partis reçoivent des fonds publics ?

Les partis sont éligibles au financement public si, lors des dernières élections générales, ils ont obtenu au moins 2 % du nombre total de suffrages valides exprimés dans toutes les circonscriptions électorales, ou au moins 5 % du nombre total de suffrages valides exprimés lors des élections. circonscriptions dans lesquelles le parti a présenté des candidats.

Source : Élections en Colombie-Britannique

Dons auparavant sans limites

Jusqu’en 2017, il n’y avait aucune limite aux dons politiques en Colombie-Britannique. Ils peuvent provenir de syndicats, d’entreprises ou de l’étranger.

De fortes pressions ont été exercées sur le Parti libéral, alors au pouvoir sous Christy Clark, pour qu’il change le système parce qu’il était devenu presque une honte en Colombie-Britannique.explique Nicolas Kenny, professeur d’histoire à l’Université Simon Fraser.

L’ancienne première ministre libérale Christy Clark a notamment été critiquée pour avoir assisté à des collectes de fonds dans des résidences privées, où les donateurs ont payé plus de 10 000 $ pour y assister.

Photo : La Presse Canadienne / Adrian Wyld

LE New York Times avait consacré un article à la question (Nouvelle fenêtre)qualifiant la Colombie-Britannique de Le Far West dans le financement politique.

Lors des élections de 2017, […] C’était vraiment un des thèmes de la campagne de NPDqui a vraiment touché les gens, qui a frappé l’imaginationajoute Nicolas Kenny.

Modifications de la loi électorale

Dès son arrivée au pouvoir, NPD modifications proposées à la loi électorale.

Bien que le Parti libéral de l’époque, dont John Rustad était membre, ait voté contre les amendements, le projet de loi a reçu la sanction royale en novembre 2017.

Les dons politiques des entreprises et des syndicats ont été interdits et remplacés par des subventions versées aux partis en fonction du nombre de voix obtenues aux élections générales.

>

Ouvrir en mode plein écran

En 2017, le gouvernement néo-démocrate dirigé par John Horgan a tenu une promesse électorale en présentant une loi interdisant les dons politiques des syndicats et des entreprises. Le projet de loi a été présenté par David Eby, alors procureur général de la Colombie-Britannique. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / MIKE MCARTHURCBC

En 2018, les partis admissibles ont reçu 2,50 $ par vote obtenu lors de l’élection générale précédente. Pour faciliter la transition vers ce nouveau système, les dispositions initiales prévoyaient que les paiements soient effectués jusqu’en 2022.

En 2021, sur recommandation d’un comité spécial composé de représentants de tous les partis, la Loi électorale a de nouveau été modifiée pour rendre permanentes les allocations annuelles et les réviser à 1,75 $ par vote, à ajuster chaque année en fonction de l’évolution de l’Indice des prix à la consommation. .précise Élections en Colombie-Britannique.

Les partis politiques de la Colombie-Britannique peuvent désormais compter sur deux sources de financement : les subventionsÉlections en Colombie-Britannique et les contributions des électeurs, limitées à 1 450,82 $ en 2024.

Ailleurs dans le pays

  • Chaque province et territoire a ses propres réglementations concernant le financement politique.

  • Les contributions politiques des entreprises sont interdites au niveau fédéral, ainsi que dans la plupart des autres provinces, notamment la Nouvelle-Écosse, le Manitoba, l’Alberta, le Québec et l’Ontario.

  • Le Québec et l’Ontario, en particulier, accordent un financement public aux partis politiques en fonction des votes recueillis.

Truqué?

John Rustad soutient que LE NPD truqué les règles électorales et ça Tous les contribuables de la province leur ont donné cet argent pour mener cette campagne.

>

Ouvrir en mode plein écran

Le chef du Parti conservateur de la Colombie-Britannique, John Rustad, a fait ces remarques lors d’une conférence de presse lors du congrès 2024 de l’Union des municipalités de la Colombie-Britannique, le vendredi 20 septembre.

Photo : Radio-Canada

Il est important de préciser qu’il n’y a ici aucune fraude électorale.insiste Nicolas Kenny. [Le système] favorise les partis qui ont plus de voix.

Alors que le Parti conservateur n’a obtenu que 1,9 % des voix aux élections générales de 2020, la situation pourrait être bien différente en 2024.

On peut s’attendre à ce que [les conservateurs] obtenir beaucoup plus de votes que la dernière fois. Et donc, pour la prochaine campagne, […] ils seront bien mieux lotis.

Une citation de Nicolas Kenny, professeur d’histoire à l’Université Simon Fraser

Début du widget. Ignorer le widget ?Fin du widget. Revenir en haut du widget ?

Nicolas Kenny voit plutôt dans les propos de John Rustad des bouffées de discours trumpiste.

Quand on entend dire que les élections sont truquées, on pense immédiatement à M. Trump. Le fait que M. Rustad utilise ce genre de langage dans ses discours n’est, à mon avis, pas un hasard.ajoute Nicolas Kenny. Cela montre qu’il veut toujours s’adresser à la même partie de l’électorat à laquelle il s’adresse lorsqu’il dit regretter d’avoir pris le vaccin contre la COVID-19.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :