News Day FR

Moisson Manitoba veut un centre de transformation pour éviter le gaspillage alimentaire

Moisson Manitoba prévoit créer un centre de transformation pour prévenir le gaspillage alimentaire afin que les aliments récupérés puissent nourrir les personnes dans le besoin.

Une étude de faisabilité est en cours de réalisation la firme MNP, indique un communiqué de Moisson Manitoba publié lundi.

Au Canada, les Canadiens gaspillent plus de 35 millions de tonnes de nourriture chaque année. Ces déchets proviennent des restes de table, des transformateurs alimentaires, mais aussi des épiceries et des agriculteurs.souligne le président-directeur général de Moisson Manitoba, Vince Varletta.

L’objectif est de faire en sorte que ces aliments ne finissent pas dans les décharges, mais dans les assiettes des Manitobains.

L’étude de faisabilité devra donc déterminer comment il est possible de conserver, préparer et déshydrater les aliments pour ensuite les distribuer.

Comme vous le savez, à l’automne, les jardins débordent de nourriture. On en prend, mais il y en a trop pour un certain temps. Par exemple, on veut aplanir la montagne de pommes de terre pour pouvoir en donner toute l’année.explique le président de la banque alimentaire Accueil Kateri de Sainte-Anne, dans le sud-est du Manitoba, Aurèle Boisvert.

L’organisation espère dévoiler les résultats de son étude de faisabilité l’année prochaine.

Aurèle Boisvert est le président de la banque alimentaire Accueil Kateri à Sainte-Anne, dans le sud-est du Manitoba.

Photo: Radio-Canada

Les pommes de terre se conservent assez bien, mais d’autres fruits et légumes se conservent moins bien. Il faut donc trouver un moyen de les transformer pour pouvoir les utiliser toute l’année.il ajoute.

Par exemple, ces fruits et légumes pourraient être transformés en purée ou en soupe ou tout autre produit à congeler.

Moisson Manitoba dit également explorer l’idée de mettre en commun ses ressources avec d’autres banques alimentaires à travers le pays et de créer un réseau de partage.

Nous discutons de la façon dont nous pouvons aller chercher les aliments qui sont abondants dans une partie du pays, les partager et les échanger. Dans le cas du Manitoba, nous pourrions échanger nos pommes de terre, nos carottes et nos courges contre des pommes de l’Okanagan ou contre des légumes du sud de l’Ontario.explique Vince Varletta.

La créativité nécessaire pour répondre aux besoins

Aurèle Boisvert affirme que les banques alimentaires font face à une demande d’aide de plus en plus importante et à des difficultés financières. Il salue ce projet de centre de transformation créatif.

Il y a quelques années, nous achetions environ 20 % de la nourriture que nous distribuions, dont 80 % provenait de dons. Aujourd’hui, c’est presque l’inverse.il raconte.

Chaque mois, Moisson Manitoba fournit de la nourriture à 50 000 personnes, soit une augmentation de 150 % par rapport à 2020.

L’organisme manitobain dit s’inspirer de ce qui se fait ailleurs au pays. Par exemple, Moisson Montréal a mis sur pied une ligne d’assainissement des aliments bio afin de prolonger la durée de vie utile des fruits et légumes reçus, et d’éviter le compostage une fois en entrepôtpeut-on lire sur le site de l’organisme montréalais.

Avec les informations d’Anne-Louise Michel

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :