Pendant 59 jours, Emmanuel Macron est parti dans tous les sens, multipliant les initiatives solitaires et les canaux parallèles, sans grande logique politique, semble-t-il. De multiples hypothèses ont été testées par son entourage, avant qu'Alexis Kohler, son principal collaborateur, et le RN, ne le conduisent à se résoudre à nommer Michel Barnier, qui n'était pas son premier choix, à Matignon.
Après sa défaite du 7 juillet, Emmanuel Macron a d'abord décidé de nommer une personnalité de « société civile ». C'est en tout cas ce qu'a déclaré à son entourage Thierry Solère, ancien conseiller politique à l'Élysée et toujours en contact avec le président, quelques jours après les législatives.
Une manière pour Macron de conserver, coûte que coûte, le leadership politique de l'Assemblée nationale, malgré sa défaite aux législatives, au nom de « l'union nationale »Une expression qu'Emmanuel Macron n'a cessé d'utiliser avec ses différents interlocuteurs ces dernières semaines. « Le président a toujours cherché une solution qui éviterait la censure immédiate »Ils se justifient à l'Élysée. Hors de question pour lui d'accepter une cohabitation, pourtant conséquence politique logique de l'amère défaite de son camp. Durant l'été, l'Élysée a ainsi sondé François Villeroy de Galhau, patron de la Banque de France, ou Jean-Dominique Senard, président du conseil d'administration de Renault.
Pour donner l’impression qu’il peut encore tout contrôler
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